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du 20 au 23 janvier 2009 (semaine 04)
 

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2009-01-23 - Suisse
LE DROIT CIVIL ET LE DROIT CANONIQUE

Les propos tenus par Mgr Koch sur les structures de droit ecclésiastique en Suisse suscitent une vive réaction du président de la Fédération des Eglises protestantes qui conteste la prétention au monopole de l'Église catholique.

Dans une interview à la "NZZ am Sonntag" du 18 janvier, le président de la FEPS, le pasteur Thomas Wipf reproche à Mgr Kurt Koch, président de la conférence des évêques de Suisse, de s'être exprimé officiellement sur les structures de droit de l'Eglise en Suisse. Il s'étonne aussi que le prélat ait affirmé que les structures de droit ecclésiastique sont des limitations de la liberté religieuse, sans en avoir au préalable parlé avec les autres Eglises.

Selon le pasteur, il y a aussi pour les autres Eglises de nombreux enjeux dans les propos de Mgr Koch. "Si l'Eglise catholique se retirait des structures actuelles, elle risquerait de devenir un "ghetto"".

Pour Thomas Wipf, les structures actuelles des Eglises en Suisse sont une chance, dont les catholiques sont les premiers bénéficiaires. Il compte bien que ceux-ci comprennent l'enjeu de ces structures et qu'elles doivent être préservées.

Dans différentes interviews, Mgr Koch, évêque de Bâle, a critiqué les structures actuelles de l'Eglise en Suisse. "Il y a toujours eu des difficultés avec le système suisse des Eglises. Mais, ces dernières années, les problèmes se sont encore accentués", affirme le président de la FEPS.

En ce qui concerne les relations de la FEPS et de l'Eglise catholique, le pasteur Wipf relève que "l'œcuménisme fonctionne dans la vie quotidienne" et qu'il y a de nombreux points communs entre les deux Eglises. Il voit par contre des éléments qui séparent les deux communautés dans la compréhension des fonctions et de l'Eglise.

"Les réformés comprennent l'Eglise comme processus dynamique. Pour eux, l'Eglise ne se conçoit pas sans les personnes qui s'y engagent." "C'est pourquoi, dit-il, l'Eglise réformée est démocratique; elle fonctionne sans hiérarchie, car le "seul le Christ est maître"". Selon Thomas Wipf, l'Eglise catholique, au contraire, est hiérarchique, fondée sur l'épiscopat et un droit canon strict. Elle est plutôt statique. (source : Apic)

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