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2009-01-27 - Zimbabwe
UN NOUVEAU MÉDIATEUR EST NÉCESSAIRE

Selon des responsables d'Eglises, l'ancien président de l'Afrique du Sud, Thabo Mbeki doit abandonner son poste de médiateur dans la crise au Zimbabwe. Compromis, il ne convient plus pour un processus de médiation.

"Nous demandons l'intervention de l'Union africaine et la désignation d'un nouveau médiateur pour les négociations au Zimbabwe", a indiqué la Consultation nationale de responsables d'Eglises après une réunion de deux jours à Stellenbosch. "Le Zimbabwe s'est effondré ... L'ancien président Thabo Mbeki est compromis et ne convient plus pour un processus de médiation", estiment-ils.

Le groupe de plus de 30 responsables d'Eglises représentait les traditions catholique romaine, méthodiste, anglicane, réformée néerlandaise, luthérienne et rhema. Il s'est réuni à Stellenbosch, près du Cap, pendant deux jours à l'issue desquels leur déclaration a été rendue publique.

Le cardinal Wilfrid Napier, l'évêque Ivan Abrahams, l'archevêque anglican Thabo Makgoba, le pasteur de l'Eglise rhema Ray McCauley et Eddie Makue, du Conseil des Eglises d'Afrique du Sud, font partie des signataires de la déclaration.

Les responsables d'Eglises ont affirmé que la Communauté de développement de l'Afrique australe - qui rassemble 18 Etats de la région - et le gouvernement sud-africain avaient manqué à leurs engagements envers le peuple au Zimbabwe et en Afrique "à cause de ce qu'ils appellent leur diplomatie silencieuse".

" Nous sommes convaincus que Robert Mugabe s'accroche au pouvoir illégitimement. Le peuple du Zimbabwe a parlé le 31 mars 2008 en élisant de nouveaux dirigeants ; nous appelons donc Robert Mugabe à démissionner afin de donner une nouvelle chance à la démocratie", relèvent-ils

Le forum appelle les Eglises, les organisations de la société civile et les dirigeants politiques d'Afrique australe à s'attaquer à la crise humanitaire au Zimbabwe, affirmant qu'ils doivent oeuvrer à la chute d'un régime injuste. L'appel des responsables d'Eglises est intervenu après l'échec de 12 heures de négociations organisées à Harare. (source : ENI)

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