Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 27 janvier 2009 (semaine 04)
 

-
2009-01-27 -
Sri Lanka
L'ÉGLISE ET L'ONU DEMANDENT L'ARRÊT DES COMBATS

Prises sous le feu des armées gouvernementales qui tentent de vaincre les dernières résistances des Tigres tamouls dans le nord du pays, les populations civiles ne peuvent quitter les zones de combat et ce sont elles qui paient le prix de la guerre.

L’Eglise catholique du Sri Lanka et les Nations Unies demandent l’arrêt des combats dans le nord du pays où se déroule une « tragédie humanitaire ».

Depuis septembre dernier, Colombo a lancé une offensive qui se veut définitive pour vaincre la guérilla tamoule séparatiste, qu’il affronte depuis plus de vingt ans. Après avoir conquis Kilinochchi puis la stratégique Passe de l’Eléphant, les armées du gouvernement poursuivent actuellement leur avancée vers la péninsule de Jaffa, afin de relier l’enclave au reste des territoires récupérés sur les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). L’armée tente depuis quelques jours de prendre le port de Mullaittivu, qui constitue un point essentiel de ravitaillement en armes du LTTE, dans la région de Vanni, au nord-est de l’île. Au fur et à mesure que l’étau se resserre autour des Tigres tamouls, les civils se retrouvent piégés dans la zone de conflit.

Les bombardements, intenses, sur ces régions très peuplées ont augmenté ces dernières semaines. Certains civils tenteraient actuellement de gagner la péninsule de Jaffna, tandis que d’autres se seraient réfugiés dans les territoires contrôlés par le gouvernement, mais la plupart n’auraient pas réussi à franchir la ligne des combats.

L’organisme international, qui négocie chaque jour avec les deux parties, peine à maintenir un couloir humanitaire pour acheminer les vivres et les médicaments dans les zones non-contrôlées par l’Etat, ainsi que pour évacuer les blessés civils.

Selon des sources religieuses locales, plus de 490.000 personnes, surtout dans la région de Vanni, ont été déplacées par les bombardements aériens et les tirs d’artillerie. Les fortes pluies des derniers mois ont balayé les routes, les abris précaires et ont provoqué une recrudescence de la malaria dans une région où la jungle domine.

L’évêque de Jaffna, Mgr Thomas Savundaranayagam, a demandé instamment, dans une lettre datée du 15 janvier, adressée au président sri-lankais, aux Nations Unies et au CICR, la mise en place de couloirs humanitaires afin de permettre d’évacuer ces milliers de civils bloqués dans les zones de combats. Il a également « exigé du gouvernement de cesser de bombarder les lieux de culte et les lieux d’habitation des civils ». (source : EDA)


Retour aux dépèches