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du 25 au 27 janvier 2009 (semaine 04)
 

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2009-01-27 -

ACCORD POSSIBLE SUR LE PRIMAT DE ROME

Le
dialogue entre les Eglises catholiques et orthodoxes avance positivement, que ce soit au niveau du dialogue théologique que dans les relations fraternelles, selon le rapport que vient de publier l'Osservatore romano du 20 janvier.

C'est ce qu'a constaté le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Mgr Eleuterio Fortino, qui, en parlant des travaux de la Commission mixte, a mis en avant le développement significatif, ces dernières années, de « relations constructives » entre Rome et Constantinople, mais aussi « avec le patriarche de Moscou et avec les autres Eglises orthodoxes », comme le démontre le récent échange de visites entre patriarches et cardinaux et la participation, pour la première fois dans l'histoire, du patriarche de Constantinople à l'Assemblée du Synode des évêques.

Concernant le dialogue théologique, Mgr Fortino a expliqué que la Commission revoit actuellement la manière dont on concevait le primat de l'évêque de Rome, prima sedes, au premier millénaire du christianisme, quand, malgré les difficultés, les deux Eglises étaient en communion.
C'est ce qu'évoquent déjà d'ailleurs les travaux du concile de Sardique (Sofia) en 343.

Pour faciliter les travaux, la Commission s'est divisée en deux sous-commissions, une de langue anglaise et une autre de langue française, qui étudient les documents ecclésiaux où la question est abordée, comme les Lettres apostoliques des premiers siècles ou des Pères de l'Eglise.

Le rôle des papes dans la réfutation des hérésies, comme l'arianisme, le monophysisme, etc, est aussi étudié, et en particulier la condamnation des hérésies iconoclastes (Concile de Nicée, 787) qui ont eu tant d'importance pour les Eglises orientales.

La question, explique Mgr Fortino, n'est pas tant celle du Primat de Rome, accepté par les deux Eglises, comme le prouve le document conjoint de Ravenne (signé en 2007), mais l'interprétation du contenu du Primat, sur lequel il existe encore de grandes différences.

C'est pourquoi, a-t-il ajouté, la clef est de trouver « une lecture commune des faits historiques » et « un début d'herméneutique des données scripturaires et un examen des différentes options théologiques ».

« Un tel dialogue a entrepris un chemin complexe, mais c'est le seul qui pourra clarifier l'horizon vers la pleine communion », a-t-il expliqué. Un projet de document, sur cette base, sera examiné lors de la session plénière de la Commission qui aura lieu à Chypre en octobre 2009. (source : Service de presse du Vatican)

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