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du 25 au 27 janvier 2009 (semaine 04)
 

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2009-01-27 -

LA CANONISATION DE JEANNE JUGAN

"Je
salue chaleureusement les communautés de fidèles catholiques qui vivent en France. Je sais que leur joie sera grande, cette année, de voir canoniser la Bienheureuse Jeanne Jugan, fondatrice de la Congrégation des Petites Soeurs des pauvres".

C'est ce qu'a annoncé Benoît XVI dans son discours au nouvel amabsadeur de France près le Saint-Siège, M. Stanislas Lefebvre de Laboulaye, qui lui a présenté le 26 janvier ses lettres de créance.

"Beaucoup de Français sont en effet redevables du témoignage humble et solide de charité livré par les religieuses qui ont suivi ses pas pour servir en particulier les personnes pauvres et âgées. Cet événement manifestera, une nouvelle fois, combien la foi vive est prodigue d'oeuvres bonnes et combien la sainteté est un baume bienfaisant sur les plaies de l'humanité." 

Six guérisons extraordinaires authentifiées par les médecins ont été en effet reconnues, le 7 décembre dernier, par Benoît XVI, après examens des théologiens, comme des « miracles ». L'un d'entre eux, dû à l'intercession de la bienheureuse Jeanne Jugan, fondatrice des petites soeurs des Pauvres, ce qui permet sa prochaine canonisation.

La vocation de celle qui a inventé le « voeu d'hospitalité » (un voeu qui n'a rien perdu de son actualité), s'est épanouie vers l'âge de 50 ans, et elle a une fécondité spirituelle ininterrompue.

La bienheureuse Marie de la Croix Jugan (au siècle, Jeanne), vierge, est née en France, à  Petites-Croix le 25 octobre 1792 et elle est morte à La Tour Saint-Joseph, le 29 août 1879. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 3 octobre 1982.

« Soyez petites, bien petites, disait-elle à ses soeurs. Gardez l'esprit d'humilité et de simplicité ! Si nous venions à nous croire quelque chose, nous tomberions... C'est si beau de tout attendre du Bon Dieu ». Et son nom de religion, soeur Marie de la Croix, exprime sa volonté de demeurer plongée dans le mystère du Christ Rédempteur.

Née en Ille-et-Villaine en Bretagne le 25 octobre 1792, près de Cancale, dans une famille de pêcheurs, elle a connu la pauvreté dès son enfance. A six ans, elle perd don père. Bientôt, elle devra se placer comme servante à Saint-Servan. Mais lorsqu'elle est en âge de se marier, elle refuse : « Le Bon Dieu me veut pour quelque chose », dit-elle, déjà bouleversée par la misère qui sévit.

A l'âge de 50 ans, elle commence à accueillir dans sa mansarde une pauvre femme, puis d'autres vieillards, animée d'une intuition prophétique des besoins et des aspirations profondes des personnes âgées. Pour eux, elle mendie, et bientôt, elle fonde les Petites Soeurs des pauvres qui s'occuperont de centaines de vieillards, et fait inclure dans leur règle le voeu d'hospitalité.

Or, quatre ans plus tard, elle est évincée, dépouillée de sa charge de supérieure. Désormais simple religieuse, elle rayonne silencieusement sur sa congrégation, achevant de lui imprimer son esprit. Elle est morte à La Tour Saint-Joseph, le 29 août 1879 laissant, à sa mort, deux mille quatre cents Petites soeurs, dans dix pays.

Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 3 octobre 1982. (information : VIS et PSDP)

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