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La levée de l'excommunication des évêques de la FSSPX
 

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2009-01-28 -
FSSPX
RAPPEL HISTORIQUE : 1988 - 2009

Excommuniés pendant plus de 20 ans

Le 30 juin 1988, Mgr Marcel Lefebvre, alors supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avait ordonné, en dehors de toute procédure canonique, quatre évêques à Ecône en Suisse, dont l’actuel supérieur, Mgr Bernard Fellay. Il avait au préalable reçu de nombreux avertissements, en particulier de celui qui était alors le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le
cardinal Joseph Ratzinger.

Le lendemain, un décret signé par le cardinal Bernard Gantin, alors préfet de la Congrégation pour les évêques, constatait l’excommunication latae sententiae de Mgr Lefebvre, de l’évêque co-consécrateur Mgr Antonio de Castro Mayer, et des quatre évêques ordonnés illicitement. Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer sont tous les deux décédés en 1991.

Le 2 juillet 1988, Jean-Paul II publiait son Motu proprio Ecclesia Dei adflicta. "C'est avec beaucoup de tristesse que l'Eglise de Dieu a appris l'ordination épiscopale illégitime conférée le 30 juin dernier par Mgr. Marcel Lefebvre, qui a rendu vains tous les efforts que le Saint-Siège a déployés ces dernières années pour assurer la pleine communion avec l'Eglise de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée par le même Mgr. Lefebvre. Tous ces efforts, spécialement ceux de ces derniers mois particulièrement intenses, n'ont servi à rien alors que le Siège apostolique a fait preuve de patience et d'indulgence jusqu'à la limite du possible".

Dès le premier mois de son pontificat, et dans le sens de sa déclaration du 20 avril 2005, Benoît XVI avait reçu en audience au Vatican le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, le 29 août 2005.

En juillet 2007, le Motu Proprio Summorum Pontificum libéralisait l’usage de la messe tridentine. En juin 2008, le Vatican avait ensuite tendu la main aux membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X en leur proposant de revenir dans le giron de l’Eglise.

Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission ‘Ecclesia Dei’, en charge du dossier des lefebvristes, avait ainsi écrit à Mgr Fellay, posant alors 5 conditions en vue de la pleine réintégration de la communauté schismatique. Il avait alors particulièrement demandé aux évêques “d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale“, mais aussi “d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise“.

Sans que soient remis en question le Concile Vatican II (1962-1965) ou la validité de la messe célébrée selon la liturgie rénovée après le Concile, avait alors précisé le Saint-Siège, il n’était pas explicitement demandé aux évêques intégristes de reconnaître le dernier concile et la validité de la messe selon le rite désormais ordinaire de l’Eglise.

Rome avait alors présenté ce geste comme une proposition de “retour dans la communion“.

Dans le sens d'une première réponse, Mgr Bernard Fellay a demandé au pape, en son nom propre et au nom des trois autres évêques Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Gallareta, la levée de l’excommunication. Dans sa lettre datée du 15 décembre 2008, le supérieur général assure reconnaître l’enseignement de l’Eglise et le primat du pape.

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