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La levée de l'excommunication des évêques de la FSSPX
 

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2009-01-28 -
FSSPX
BENOÎT XVI ET LE NÉGATIONNISME

Avec cette levée de l’excommunication, Benoît XVI s’était trouvé face à la critique des responsables juifs, exaspérés par les propos de Mgr Williamson et l’absence de réaction de Rome. Les rabbins italiens, puis américains, ont exprimé leur profond regret à ce sujet.

Mardi soir 27 janvier, le grand rabbinat d’Israël a annoncé la rupture de ses relations avec le Saint-Siège et son intention d’annuler la rencontre avec la Commission pontificale pour les relations avec le judaïsme, prévue à Rome du 2 au 4 mars. Déjà l’an dernier, cette réunion annuelle n’avait pas eu lieu, à cause de la mise à jour de la prière du Vendredi saint dans le Missel de saint Pie V. Ces nouvelles tensions interviennent alors qu’un voyage de Benoît XVI en Terre sainte est à l’étude.

L’Osservatore Romano a eu beau jeu de publier une série d’articles affirmant l’intangibilité des positions catholiques vis-à-vis de la Shoah, tandis que le Vatican mettait en ligne sur YouTube les discours du pape concernant l’extermination des juifs par les nazis, en particulier à la synagogue de Cologne et à Auschwitz.

C’était insuffisant, tant le sujet reste sensible, sans compter ce que la presse allemande appelait hier «le péché originel» d’un pape dont la nationalité d’origine reste en arrière-plan.

Suite à des négociations intenses et de multiples envois de courriels, le Saint-Siège avait obtenu mardi soir un communiqué de la FSSPX dans lequel le supérieur des intégristes, Mgr Bernard Fellay, demandait « pardon » au pape et « à tous les hommes de bonne volonté » pour «les conséquences dramatiques » des propos de Mgr Williamson.

Mais, a immédiatement noté l’ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, Mgr Fellay ne condamnait pas le négationnisme en soi et se contentait d’utiliser l’adjectif bien faible d’ «inopportun» . «Nous attendons les éclaircissements du Saint-Siège, au plus haut niveau » , a déclaré le diplomate. Une demande à laquelle est donc venue répondre la ferme condamnation de tout négationnisme par le pape à l'audience du mercredi matin, l’évocation du « massacre atroce de millions de juifs » et aussi du devoir de mémoire.

"
Dans ces jours où nous nous souvenons de la Shoah, il me revient en mémoire les images que j’ai enregistrées au cours de mes visites à Auschwitz, un de ces camps dans lesquels s’est déroulé le massacre atroce de millions de juifs, de victimes innocentes d’une haine raciale et religieuse aveugle.

" Alors que je renouvelle avec affection ma solidarité pleine et indiscutable avec nos frères destinataires de la Première Alliance, j’espère que la mémoire de la Shoah pourra entraîner l’humanité à réfléchir sur le pouvoir imprévisible du mal quand il conquiert le cœur de l’homme.

" Que la Shoah soit pour tous un avertissement contre l’oubli, contre la négation ou le réductionnisme ; parce que la violence faite contre un seul être humain est violence contre tous."

" Nul homme n’est une île, a dit un poète célèbre. Que la Shoah enseigne spécialement, aussi bien aux anciennes qu’aux nouvelles générations, que seul le chemin difficile de l’écoute et du dialogue, de l’amour et du pardon, conduit les peuples, les cultures et les religions du monde vers l’objectif souhaité de la fraternité et de la paix dans la vérité. Que jamais plus la violence n’humilie la dignité de l’homme ! (source : VIS)

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