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du 27 au 31 janvier 2009 (semaine 05)
 

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2009-01-31 - Brésil
LE FORUM SOCIAL MONDIAL DE BELEM


Le septième Forum social mondial (FSM), qui se tient à Belém (Brésil) du 27 janvier au 1er février, rassemble environ 80 000 participants venant d'organisations de la société civile du monde entier. La présence chrétienne y est importante.

Placé sous la devise emblématique "Un autre monde est possible", le FSM constitue la manifestation principale du mouvement altermondialiste qui cherche à favoriser d'autres formes d'intégration internationale fondées sur un système de valeurs. Existe-t-il des solutions valables pour remplacer la structure financière internationale, responsable de la crise financière et économique mondiale actuelle? Une délégation du Conseil oecuménique des Eglises (COE) travaillera sur cette question lors du Forum social mondial de cette année.

Sur la base d'une longue tradition consistant à suivre d'un oeil critique l'évolution et les effets de la mondialisation économique, et compte tenu du récent effondrement financier mondial, le COE et ses partenaires oecuméniques qui participent au FSM cherchent à réfléchir selon une perspective nouvelle pour proposer des moyens réalisables de réformer la structure financière mondiale.

Selon Rogate Mshana, chargé de programme au COE, responsable des questions touchant la pauvreté, la richesse et l'écologie, "d'un point de vue chrétien, aucun système n'est si sacré qu'il ne puisse être changé". Comment modifier le système financier mondial actuel, tel sera le thème d'un certain nombre d'ateliers et de séminaires organisés au niveau oecuménique dans le cadre du programme du FSM.

Préalablement au FSM, du 21 au 25 janvier, a eu lieu à Belém un Forum mondial de théologie et libération, centré sur l'élaboration d'une théologie de "la vie durable sur terre". Le Forum Mondial Théologie et Libération (FMTL) est un espace "oecuménique, dialogique et pluriel qui célèbre la diversité" et regroupe différentes tendances théologiques - contextuelles, féministes, africaines, indigènes ou autochtones, œcuméniques, ou encore les théologies des religions.


"La réalité politique et sociale du contexte amazonien nous mène à une relation directe avec la terre, l'eau et la biodiversité. Elle révèle des limites et des choix possibles concernant la relation de l'être humain à son environnement immédiat", disait le communiqué publié sur le site web du FMTL.

Dans le même sens, le FSM qui se tient cette année dans la ville de Belém, porte de l'Amazonie, attire l'attention sur les questions de l'environnement.

Un autre centre d'intérêt de la participation du COE concerne le concept de "dette écologique". Il s'agit d'un concept double. D'un côté, cela fait référence au fait que la consommation des ressources naturelles dépasse la capacité de la planète à fournir le nécessaire et absorbe les demandes qu'on lui impose. L'humanité, qui vit au-delà de ses moyens environnementaux, "emprunte" à la nature et accumule, par conséquent, des dettes écologiques.

Dans un sens plus restreint, ce concept renvoie au fait que si chaque individu hérite d'un droit égal aux ressources de la planète, les pays riches, qui en utilisent beaucoup plus que leur juste part - y compris pour ce qui est de l'atmosphère terrestre - accumulent une énorme dette écologique à l'égard des pays pauvres.

Dans les ateliers et les séminaires, les participants oecuméniques du FSM examineront les questions relatives à la justice environnementale et la dette écologique, en insistant particulièrement sur le rôle des Eglises dans la promotion de cette justice et dans la lutte en faveur de la reconnaissance de cette dette écologique.
(source : Fides et ENI)

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