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du 27 au 31 janvier 2009 (semaine 05)
 

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2009-01-31 -
GALILÉE ET L'ANNÉE DE L'ASTRONOMIE


Le 29 janvier, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a présenté les initiatives auxquelles participeront diverses institutions du Saint-Siège dans le cadre de l'Année de l'Astronomie, organisée pour les 400 ans des découvertes de Galilée.

par les Nations-Unies pour l Le 400ème anniversaire des premières grandes découvertes de l'astronomie moderne est tout particulièrement fêté par les Nations Unies et, simultanément, la l'UNESCO, son organisme pour la Culture, à Paris.

La conférence de presse était présidée par Mgr. Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, accompagné du P. José Gabriel Funes, SJ, Directeur de l'Observatoire du Vatican, du Prof. Nicola Cabibbo, Président de l'Académie pontificale des sciences, et de M. Paolo Rossi, historien des sciences.

Signalant d'emblée que l'un des personnages majeurs de la période célébrée est Galilée, Mgr. Ravasi a dit que l'Eglise entendait honorer un des ses fils, un génial précurseur. "Le temps est venu pour une nouvelle évaluation de Galilée et de la question Galilée".

Il a par ailleurs estimé que, pour l'Église, le temps était venu d'adopter une nouvelle approche de l'affaire Galilée, après la reconnaissance amorcée par le concile Vatican II (1962-65), et confirmée en 1992 par le pape Jean Paul II, que son procès avait été une erreur.

"Ce fut une erreur d'avoir voulu empêcher la légitime autonomie de la science", a-t-il expliqué. L'année Galilée doit être "l'occasion de redéfinir ce que fut cette erreur en la resituant dans le contexte de l'époque" et "d'ouvrir à l'avenir par une réflexion conciliant les résultats de ses recherches scientifiques avec les contenus de la foi chrétienne", a-t-il dit.

Ainsi se tiendra à Florence (26 - 30 mai) un congrès pour une nouvelle lecture historique, philosophique et théologique de l'astronome toscan. Organisé par l'Institut Stensen des Jésuites, avec l'appui du Conseil pontifical, de l'Académie des sciences et de l'Observatoire vatican, il rassemblera des experts internationaux (théologiens, historiens et philosophes) tels George Coyne, Evandro Agazzi, Nicola Cabibbo ou Annibale Fantoli.

Les Musées du Vatican proposent du 15 octobre au 15 janvier 2010 une exposition intitulée Astrum 2009 et consacrée au patrimoine historique de l'astronomie italienne et vaticane de Galilée à nos jours, organisée en collaboration avec l'Institut italien d'astrophysique et l'Observatoire du Vatican.

L'Université pontificale du Latran organisera pour sa part en novembre un congrès international: "De la naissance de l'astrophysique à la cosmologie évolutive. Science, philosophie et théologie". Parallèlement, les Archives du Vatican sont en train d'achever une réédition complète des actes du procès intenté à Galilée. La publication est prévue en fin d'année.

A Paris, au siège de l'UNESCO, les 15 et 16 janvier s'est déroulée la cérémonie d’ouverture de l’Année de l’Astronomie au milieu des prix Nobel et de quelque 600 participants, mais également 200 étudiants internationaux de plus cent pays.) seront réunis.

Au niveau mondial, du 2 au 5 avril, l'événement 100 jours d'astronomie débutera, accompagné de divers travaux pratiques, tous centrés sur la découverte du cosmos, que ce soit dans les observatoires, ou à travers des projections publiques et des conférences. En parallèle, deux satellites européens seront lancés. L'un, Herschel, observera la formation des étoiles et des galaxies, tandis que l'autre, Plank, se penchera sur les radiations cosmiques fossiles.

On attendra cet automne pour que Galilée revive, avec les nuits galiléennes, et une ouverture au public de plus de 200 sites dotés de télescopes.

2009 a été proclamée "Année Mondiale de l'Astronomie", suivant la proposition de l'Union Astronomique Internationale (UAI), à laquelle participent près de cent vingt pays dont le Vatican.

Petite anecdote :
Malgré l'existence d'un sponsor et la réalisation d'une maquette, la statue qui devait être placée dans les jardins du Vatican, ne verra pas le jour, du moins "pour le moment", car "nous avons plutôt suggéré au sponsor de financer des institutions qui se consacrent à la philosophie et à la science en Afrique", a dit Mgr Ravasi. (source : VIS et UNESCO)

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