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FlashPress - Infocatho
du 27 au 31 janvier 2009 (semaine 05)
 

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2009-01-31 -
CHERCHER A COMPRENDRE LE MONDE QUI VIENT


Réunis à Annecy, la ville de Saint François de Sales patron des journalistes, près de 160 journalistes catholiques ont cherché à "comprendre le monde qui vient" et ses nouveaux défis.

Ces traditionnelles "Journées François de Sales" sont à chaque fois une occasion unique pour ceux qui sont au cœur de l'information de partager leurs expériences professionnelles, de discuter des enjeux éthiques de leur profession, et de passer un moment de convivialité.

Cette année, les débats ont été marqués en filigrane par la crise financière et économique qui secoue le monde, mais les participants ont cependant été invités à passer de la peur à l'espérance et à l'action.


"Si la crise est source de danger, elle est aussi source de potentialités créatrices, d’opportunités, qui sont plus dans l'ordre de
l'être que de l'avoir", a lancé à cette occasion Patrick Viveret, philosophe, économiste, conseiller à la Cour des comptes, et auteur du rapport "Reconsidérer la richesse".

Pour lui, "la question de l'espérance est décisive dans ce temps de crise".

Le journaliste et écrivain Jean-Claude Guillebaud, a montré que les changements sont allés plus vite que la pensée avec l'arrivée de ce "sixième continent" qu'est le monde numérique. "Ce monde n'a pas encore été pensé, on n'a pas eu le temps encore d'en forger les concepts, notre pensée est en retard". Mais pour lui, une chose est claire: on ne peut plus dorénavant confondre la modernité avec l'Occident. Il ne faut plus considérer l'Occident comme le maître symbolique du monde, car "les cultures des périphéries du monde se sont réveillées et nous devons accepter que nous entrons dans une période de dialogue et dedécentrement".

Il relève que le "choc des civilisations" est une théorie complètement fausse: "cette catégorisation absurde est contreproductive et n'a pas de sens, c'est comme dire qu'on va faire une guerre mondiale contre les bombardements. Les civilisations ne sont pas des entités immuables, immobiles, en dehors de l'histoire, imperméables les unes aux autres"

Et, en donnant cet exemple,il estime qu'il y a moins de différences aujourd'hui qu'il y a 25 ans entre une étudiante de Téhéran et une étudiante de Nanterre… "La société civile iranienne est si dynamique, si rusée, et elle s'est plus modernisée ces vingt dernières années que sous le règne du shah…"

Cela ne doit pas dire qu'il faille trouver des excuses au régime tyrannique de Téhéran, admet-il. Et de faire de pareilles constatations pour le Vietnam, en dressant des parallèles montrant que des paramètres de fond s'uniformisent un peu partout dans le monde, confirmant le fait que "les cultures se rapprochent au-delà des apparences". (source : CEF)

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