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du 1 au 4 février 2009 (semaine 05)
 

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2009-02-04 - FSSPX
LES GESTES DU PAPE APPELLENT UNE MANIFESTATION SIGNIFICATIVE DU REPENTIR


Commentant les événements, le vaticaniste Sandro Magister remarque que les "magnanimes gestes de paix" accomplis plusieurs fois par Benoît XVI en direction des lefebvristes n’ont jusqu’à présent été suivis, du côté de ceux-ci, d’aucune manifestation significative de repentir et de rapprochement.

Le premier de ces gestes a été l'audience que Benoît XVI a accordée, le 29 août 2005, au successeur de Lefebvre et chef de la communauté, l’évêque – alors excommunié – Bernard Fellay.

Le second geste a été le discours adressé par le pape à la curie romaine le 22 décembre 2005. Un discours d’une importance capitale, puisqu’il allait au cœur de la question d’où est né le schisme lefebvriste: l'acceptation et l'interprétation du concile Vatican II.

Benoît XVI a montré alors que Vatican II ne marquait aucune rupture avec la tradition de l’Eglise mais était au contraire dans la continuité de celle-ci, même là où il semblait marquer un net changement par rapport au passé, avec la pleine reconnaissance de la liberté religieuse comme droit inaliénable de tout être humain.

"L'Osservatore Romano" a republié ce discours du pape, en même temps que le décret qui lève l’excommunication des quatre évêques lefebvristes. Le 25 janvier était aussi le cinquantième anniversaire de la première annonce du concile par Jean XXIII.

Mais, en plus de trois ans, la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X fondée par Lefevbre n’a donné aucun signe d’adhésion aux thèses de Benoît XVI sur l'interprétation de Vatican II.

Le troisième geste a été la libéralisation de l’usage du rite ancien de la messe, par le motu proprio "Summorum Pontificum" du 7 juillet 2007. Avec cette décision, le pape s’adressait d’abord à l’ensemble de l’Eglise catholique, mais il avait aussi la volonté de mettre fin au schisme des lefebvristes.

Mais les lefebvristes ont simplement vu dans ce geste un alignement sur leurs positions. S’est ajoutée à cela la réaction de beaucoup de juifs à la prière pour leur "conversion", bien que Benoît XVI l'ait ensuite reformulée.

Le quatrième geste a eu lieu ces jours-ci: c’est la levée de l’excommunication. Le pape l’a accompli unilatéralement, comme "don de paix", dans l’espoir déclaré d’encourager une discussion rapide et une solution des points de désaccord.

Mais il faut préciser que, le 15 décembre, dans sa dernière lettre aux autorités de l’Eglise de Rome avant le "don", Fellay, le chef des lefebvristes, ne donnait aucun signe d’acceptation de Vatican II dans son intégralité:

"Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les Conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves". ...jusqu'à Vatican II, mais pas y compris Vatican II.

Là-dessus sont arrivées les déclarations négationnistes de l’évêque Williamson, qui n’en est pas à sa première sortie de ce genre. Après le 11 septembre 2001, il avait donné une explication hallucinée de la destruction des Twin Towers, attribuée à un fantomatique "état policier" visant à soumettre l'Amérique et l'Europe. (source : Chiesa)


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