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du 8 au 10 février 2009 (semaine 06)
 

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2009-02-10 - Suisse
DEVANT DES DÉCISIONS PRISES D'UNE MANIÈRE SOLITAIRE

Le Père-abbé de l'Abbaye bénédictine d'Einsiedeln
a qualifié d'imprudence le fait que de telles décisions aient été prises de façon solitaire à Rome, sans prendre en compte le réseau catholique mondial qu'est l'Église et le peuple de Dieu.

Pour le P. Martin Werlen, une excommunication doit conduire la personne à un examen de conscience et à une conversion. Son annulation a pour condition cet effet thérapeutique. Est-ce bien le cas ? La levée de l'excommunication des quatre évêques lefebvristes, a-t-il déclaré le 8 février dans le journal "SonntagsZeitung", suscite de gros points d'interrogation. Et ces doutes, le Père-abbé ne les a pas seulement envers l'évêque négationniste Richard Williamson, mais également envers les trois autres évêques lefebvristes. Pour lui, la décision du Pape est pour le moins en ce moment et dans ces circonstances "problématique".

A ses yeux, celui qui lève une excommunication doit bien connaître les personnes concernées. Et cela n'a visiblement pas été le cas. "J'espère que nous, comme Eglise, apprendrons quelque chose du désastre qui en est résulté", laisse-t-il entendre. Il a qualifié d'imprudence le fait que de telles décisions soient prises de façon solitaire à Rome, sans prendre en compte le réseau
catholique mondial. La décision du Pape a blessé de nombreuses personnes - des juifs, mais aussi des catholiques - tout autant qu'elle a détruit la "bienveillance" (goodwill) de beaucoup à l'égard de l'Eglise.

Pour Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, dans l'affaire de la levée de l'excommunication des quatre évêques traditionalistes, il ne s'agit pas d'une "panne de la décision", mais tout au plus d'une panne de communication. Dans une interview publiée le 8 février par le "Sonntagsblick", l'évêque de Coire relève que déjà sous Jean Paul II les discussions avec la Fraternité sacerdotale St-Pie X étaient déjà une préoccupation.

Mgr Huonder assure que Benoît XVI ne s'attendait pas que les remous soulevés par l'évêque négationniste Richard Williamson prendraient une telle ampleur, mais il estime que les dégâts qui en résultent pourront être réparés. "Le christianisme est une religion du pardon", a expliqué l'évêque de Coire. (source : Agence Apic)

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