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du 8 au 10 février 2009 (semaine 06)
 

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2009-02-10 - FSSPX
LA FRATERNITÉ PREND SES DISTANCES AVEC Mgr WILLIAMSON

La Fraternité Saint Pie X a pris ses distances lundi dans un communiqué avec les affirmations négationnistes de Mgr Richard Williamson, précisant qu'il ne dirigeait plus le séminaire de La Reja, à 40 km à l'ouest de Buenos Aires.

"Les affirmations de Mgr Williamson ne reflètent aucunement la position de notre congrégation", a déclaré le père Christian Bouchacourt dans un communiqué cité par l'agence de presse argentine DYN dans la nuit de dimanche à lundi.

"Il est évident qu'un évêque catholique ne peut parler avec autorité écclésiastique que sur des matières concernant la foi et la morale", a-t-il ajouté, en soulignant : "Notre Fraternité ne revendique aucune autorité sur d'autres questions".

La Fraternité Saint Pie X a donc choisi d'aller plus loin, en prenant clairement ses distances avec lui et en le privant de la direction de son séminaire.

La levée de l'excommunication de Mgr Williamson le 24 janvier --ainsi que celle de trois autres évêques intégristes-- a suscité un tollé dans de nombreux pays, en particulier dans les milieux catholiques d'Allemagne, et déclenché une crise qui a compromis les relations du Vatican avec le judaïsme et brouillé l'image du pape.

Face au tollé, le supérieur général de la communauté intégriste de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, avait demandé "pardon" au pape pour les propos négationnistes de Mgr Williamson. Il avait aussi "interdit" à l'évêque intégriste "toute prise de position publique sur des questions politiques ou historiques".

Le Vatican, selon qui le pape ignorait tout des propos négationnistes de l'évêque britannique, avait exhorté cette semaine Williamson à "prendre sans équivoque et publiquement ses distances" avec ses déclarations sur la Shoah.

Or Mgr Williamson a refusé de renier ses propos négationnistes dans une interview publiée samedi en Allemagne par l'hebdomadaire Der Spiegel, estimant qu'il lui fallait étudier d'abord les "preuves" historiques avant d'éventuellement retirer ses déclarations niant l'existence des chambres à gaz.

"Il s'agit de preuves historiques, pas d'émotions. Et si je trouve des preuves alors je rectifierai (les propos tenus). Mais cela va prendre du temps", a affirmé l'évêque dans cette interview, la première depuis le décret du Vatican en sa faveur le 24 janvier.

"Tout en reconnaissant le caractère inopportun de ces commentaires, nous constatons avec tristesse que les accusations permanentes visant notre Fraternité ont également pour but de la discréditer", a remarqué Mgr Fellay.

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