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FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 février 2009 (semaine 07)
 

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2009-02-14 - A l'audience
FOI, ESPÉRANCE ET CHARITÉ

Benoît XVI a entrepris un nouveau cycle de catéchèse, consacré aux grands auteurs chrétiens du moyen âge, oriental comme occidental, évoquant saint Jean Climaque dont la vie fut un chemin vers Dieu, en unissant ascèse et grâce.

Les expériences spirituelles de saint Jean Climaque (vers 575-vers 650) eurent pour cadre le Sinaï, montagne où Moïse et Elie furent en présence de Dieu. A vingt ans il se fit ermite près du monastère de Ste.Catherine dont il devint le supérieur après quarante ans de vie érémitique. Son surnom lui vient de la plus célèbre de ses oeuvres, l'Echelle, Klimax en grec, un traité de vie spirituelle dans lequel il décrit "le cheminement du moine de la renonciation au monde à la perfection de l'amour, qui se réalise en trente échelons" de cette échelle.

Sa première phase est la rupture avec le monde pour atteindre un état spirituel d'enfance évangélique. La seconde est le combat spirituel mené contre les passions. Pour Jean, a souligné Benoît XVI, "si les passions ne sont pas en elles-mêmes mauvaises, elles le deviennent par le mauvais usage qu'en fait la liberté humaine. Purifiées, elles ouvrent à l'homme le chemin vers Dieu en unissant ascèse et grâce".

Puis le Pape a indiqué que la dernière phase de ce chemin de perfection chrétienne correspond aux sept derniers échelons. En accord avec les Pères du Désert, Jean Climaque met au premier plan le discernement, avant la simplicité et l'humilité car cette vertu porte à la sérénité de l'âme, grâce à laquelle cette dernière peut s'approcher de l'abysse des mystères divins. La paix intérieure prépare à la prière, que saint Jean divise en prière du corps et prière du coeur.

"Le dernier échelon...est consacré à la foi et à l'espérance, mais plus encore à la charité, qui pour lui est amour, union de l'âme avec Dieu". Il était convaincu, a précisé Benoît XVI, "qu'un intense expérience de cet Eros fait avancer l'âme vers Dieu encore mieux que le combat contre les passions, tant est grande sa force". Il s'est ensuite demandé si la vie d'un homme qui vivait il y a quatorze siècle au Sinaï peut être encore un exemple. Si la réponse pourrait sembler négative, cette vie monastique constitue un puissant symbole de la vie baptismale, de la vie chrétienne."

..." Il est très important que la dernière phase de cette échelle spirituelle regroupe les vertus fondamentales que sont la foi, l'espérance et la charité...qui ne sont pas réservées aux héros moraux mais un don de Dieu à tout baptisé, dans lequel la vie chrétienne grandit".

Benoît XVI a ensuite rappelé que la "foi est fondamentale car elle implique la renonciation à l'arrogance..., à la prétention de juger sans tenir compte de l'opinion des autres... Il faut donc ne se fonder que sur l'Ecriture et la Parole du Seigneur, s'approcher avec humilité du monde de la foi pour accéder dans le vaste monde de Dieu...

L'espérance dans laquelle nous transcendons les choses de tous les jours" rend grande la vie. Elle nous "permet de supporter les difficultés et les désillusions quotidiennes, d'être bons avec autrui sans attendre aucune récompense."

" Parce que Dieu existe, cette espérance à laquelle nous tendons permet d'avancer pas à pas dans la vie en apprenant la charité, dans laquelle se cache le mystère de la prière et donc de la connaissance de Jésus". (source : VIS)

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