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du 15 au 17 février 2009 (semaine 07)
 

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2009-02-17 - Pologne
UN SONDAGE TRÈS DISCUTABLE
SUR LE SACERDOCE

Dans le journal Gazeta Wyborcza, du 13 février plus de la moitié des 823 prêtres polonais interrogés font état d'une "crise profonde et de longue date dans leur identité pastorale".

Les problèmes liés au célibat seraient l'une des causes les plus récurrentes, bien avant les conflits avec la hiérarchie de l'Eglise ou les doutes quant à leur foi.


L'étude a été menée par Jozef Baniak, professeur à l'Université de Poznan. Elle suggère que 54% des prêtres polonais sont pour la fin du célibat, tandis qu'un
tiers des ecclésiastiques questionnés ont admis avoir eu des "rapports libres" avec des femmes ou des "rapports sexuels sans obligations". Jozef Baniak. Il a affirmé avoir reçu "de nombreuses lettres" de la part de prêtres expliquant leur "besoin de relations personnelles" avec des femmes.

"C'est en train de devenir un problème pour les jeunes prêtres, ordonnés depuis quelques années seulement, en particulier pour ceux dont les émotions et la sexualité ne sont pas encore bien établies", a déclaré le chercheur, dont la spécialité est la sociologie de la religion et de la moralité.

" Les jeunes qui entrent au séminaire en sortant de l'école sont souvent confrontés à de graves problèmes avec leur foi et leur religiosité. De plus, les prêtres célibataires ne sont plus la seule autorité morale ni le seul modèle à suivre".

La parution de cette étude intervient suite à l'annonce d'une baisse de 36 % des inscriptions dans les 84 séminaires catholiques de la Pologne depuis 2004. En 2008, 953 jeunes s'étaient inscrits au séminaire, tandis qu'ils étaient 1.500 quatre ans plus tôt.

Le P.
Pawel Bortkiewicz, doyen adjoint de la Faculté de théologie de l'Université de Poznan, a demandé au professeur Baniak de "revoir ses positions".

"Je sais que ce n'est pas vrai qu'un prêtre sur deux veuille un enfant", a-t-il également déclaré dans Gazeta Wyborcza. "Si l'on me demandait si la chaleur d'une famille ne me manque pas, je ne pourrais pas le nier. Mais cela ne signifie pas que je suis pour l'abolition du célibat".

" Tout ce que je peux dire, c'est qu'on a souvent recours à des généralités dans cette étude, et qu'il est difficile d'être d'accord avec les interprétations et conclusions présentées", a déclaré Mgr Wojciech Polak, président du Conseil des vocations de l'Eglise en Pologne. (source : ENI et Apic)

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