-
2009-02-21 - Sri Lanka
CIVILS PRIS AU PIÈGE, ENFANTS ENRÔLÉS

« Des civils pris au piège au Sri Lanka » : ce titre est à la Une de L'Osservatore Romano du 18 février , tandis que l'UNICEF s'inquiète tout particulièrement du recrutement croissant d'enfants dans les rangs du LTTE dans le conflit du Sri Lanka.

" Nous avons des indications claires qui nous prouvent que le LTTE (Tigres de libération de l'Eelam tamoul) a intensifié le recrutement forcé auprès des citoyens et que des enfants âgés de 14 ans sont maintenant ciblés," a déclaré Mr Philippe Duamelle, représentant de l'UNICEF au Sri Lanka.  "Ces enfants devront faire face à des dangers immédiats et leurs vies sont exposées à des risques importants. Cet enrôlement est intolérable." »

Entre 2003 et fin 2008, l'UNICEF a répertorié 6000 cas d'enfants recrutés par le LTTE.  Les enfants soldats souffrent de violences physiques, vivent des événements dramatiques, et se retrouvent face à la mort."

L'UNICEF a également déclaré que le nombre d'enfants blessés à Vanni, dans la région du nord du Sri Lanka, est extrêmement alarmant. "De nombreux enfants blessés ont été évacués la semaine passée," a déclaré Mr Duamelle. " Les enfants sont les victimes de ce conflit : ils sont tués, blessés, recrutés, déplacés, séparés de leur famille et privés de leurs besoins quotidiens à cause du conflit."

L'offensive de l'armée régulière qui se poursuit contre les dernières poches de résistance des "Tigres tamouls", provoque une situation dans laquelle plus de 250.000 civils sont pris au piège depuis des semaines entre ces deux forces en conflit. Aucucune aide ne leur parvient et ils doivent passer des jours entiers cachés dans les forêts.

La situation est particulièrement critique dans le Nord-Est, vers Vanni, où le conflit dure depuis 25 ans, et a fait plus de 75.000 victimes dans cette région.

L'Osservatore Romano souligne que l'ONU dénonce l'action des Tigres qui empêchent la population de fuir la zone des combats. Des feux croisés atteignent en effet, selon l'ONU, des zones « de sécurité » où les populations civiles étaient censées être à l'abri des combats. Et les Nations Unies appellent à la distribution d'aide d'urgence à ces populations.

Toute la région de Vanni est en effet privée d'eau potable, de nourriture, de médicaments, et de très nombreuses personnes tombent malades, les efforts de la Croix Rouge pour leur faire parvenir de l'aide ayant jusqu'ici été vains. (source : Osservatore Romano et Unicef)

Retour aux dépèches