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du 22 au 24 février 2009 (semaine 09)
 

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2009-02-24 -
LE BAPTÊME N'EST PAS UN SIMPLE PRODUIT DU MARCHÉ


Parce que ses parents n'avaient pas inscrit leur filles au catéchisme, le curé d'une paroisse diocèse de Nantes en Bretagne, refuse le baptême demandé pour le petits frères nouveau-né. Ce qui choque toute une opinion publique.

Le curé comme l'évêque, Mgr Soubrier, rappelle que le baptême est un sacrement de la grâce de Dieu qui nous donne de vivre en enfant de Dieu. Et cet entrée dans l'Église est une entrée dans "le Corps Mystique" du Christ et non pas une adhésion à une simple association.

C'est le partage quotidien dans la foi d'un don de Dieu. Ce qui engage à découvrir cette foi par une éducation religieuse. La famille ne l'assurant pas pour l'aîné, par l'intermédiaire du catéchisme, l'Église est en droit de se demander ce qu'est le sens de cette demande du baptême pour les parents.

"Toute demande de baptême mérite un dialogue avec les parents puisque le bébé ne peut le faire seul, fait remarquer le vicaire épiscopal de Nantes. Il est important de discuter avec eux pour voir comment cette première démarche va être suivie...Dans la société civile, avant d'adhérer à un club, on discute avant avec ses adhérents pour connaître les activités. Quand on adhère à une institution, il faut en respecter les règles". Ça serait comme s'inscrire à un club de plongée mais refuser de mettre la tête sous l'eau par peur."

Or l
ors de cette discussion, le curé a demandé ainsi aux parents s'ils ont, pour leur fille aînée de neuf ans, un souci d'éveil à la foi et à la religion, et notamment si l'enfant va au catéchisme, "une éducation à la foi des Chrétiens", rappelle le P. René Pennetier. La réponse des parents : non, elle ne veut pas et, alors, nous parents, on respecte sa décision.

Selon les mots de l'évêché de Loire-Atlantique : "On ne s'adresse pas à une paroisse comme on va faire ses courses au supermarché". Les parents font remarquer : "Pour lui (le curé, NDLR.), il fallait que nous fassions un petit pas pour qu'il en fasse un grand. Mais je n'ai pas voulu céder et imposer quelque chose à ma fille", déclare la mère. Le vicaire épiscopal répond : "Est-ce raisonnable pour les parents de faire de la liberté de leur enfant un absolu. Et si la petite décrète un jour qu'elle ne veut plus aller à l'école parce qu'elle n'aime pas ça ?"

Cette réponse appelle deux remarques : Cette mère qui ne veut pas imposer à sa fille de neuf ans le catéchisme manque de logique évidente car elle veut "imposer" le baptême à son bébé qui ne peut ni accepter ni refuser ce baptême.

" Mais pourquoi cette famille voulait-elle forcer la liberté de son bébé en le faisant devenir enfant de Dieu et de l'Église ? cela pose la question du sens du baptême et non seulement de sa signification sociétale."

Il reste au coeur de bien des familles qui font cette demande, un sens du sacré, un sens de la présence divine, que ces parents ne savent pas exprimer avec les morts liturgiques et doctrinaux de l'Église. Un sens du sacré que bien des prêtres et des évêques entendent comprendre en acceptant le baptême de leur enfant.

La deuxième remarque est celle de la logique de la réponse du prêtre. Il s'agit en fait d'un "report", ce qui n'est pas un "refus". Le report est un appel à une maturation dans le sens de l'Église.

Benoît XVI a souligné le besoin d'éducation et de maturation, pour que les enfants fassent ensuite un jour des choix responsables. " Et lorsque, selon la tradition chrétienne, comme nous le faisons aujourd'hui, on baptise des enfants en les introduisant dans la lumière de Dieu et de ses enseignements, ce n'est pas leur faire violence, mais leur donner la richesse de la vie divine dans laquelle s'enracine la vraie liberté qui est celle des enfants de Dieu : une liberté qui devra être éduquée, formée et mûrie au cours des années, afin qu'ils deviennent capables de choix personnels responsables."

" Le Baptême nous introduit dans le quotidien d'une relation personnelle avec Dieu, a ajouté Benoît XVI : il constitue comme un « pont » qu'il a construit entre lui et nous." (information : CEF)

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