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2009-02-27 - Cameroun
UN AN APRÈS LA RÉPRESSION SANGLANTE DE 2008

Un an après la répression de février 2008 , les forces de sécurité restent impunies. la FIACAT, la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, le Secours catholique et la Fédération internationale des droit de l'homme.

Il y a un an, rappellent ces ONG dans un communiqué, les forces de sécurité réprimaient violemment un vaste mouvement social dans les principales villes du Cameroun en tirant à balles réelles sur les manifestants et en exécutant sommairement plusieurs personnes.

Durant quatre journées, au moins 139 personnes ont trouvées la mort. Plusieurs milliers d’autres ont été arrêtées arbitrairement, détenues illégalement et jugées de manière inique. Un grand nombre d’entre elles ont été victimes de traitements cruels, inhumains ou dégradants au cours de leur arrestation ou de leur détention.

Un an après ces événements, aucune commission d’enquête n’a été constituée afin d’établir la vérité sur ces quatre journées de violences, aucun élément des forces de sécurité n’a fait l’objet de sanctions ni de poursuites judiciaires, s'insurgent ces ONG, qui mettent en garde: les conditions sociales s’étant encore dégradées depuis, la possibilité de nouveaux troubles et de répression demeure réelle, notamment à l’approche de l’élection présidentielle de 2011.

Dans le cadre de ses relations bilatérales et multilatérales avec le Cameroun ces organisations demandent à la France d’appeler les autorités camerounaises à diligenter une enquête judiciaire, indépendante et impartiale, sur les violations graves des droits de l’Homme commises fin février 2008, afin que les responsables soient jugés et condamnés conformément à la loi; à relâcher immédiatement toutes les personnes qui sont encore en détention et qui ont été arbitrairement arrêtées, illégalement détenues, ou injustement condamnées pendant et après les événements de fin février 2008. (fiacat et Apic)

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