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du 1 au 3 mars 2009 (semaine 10)
 

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2009-03-03 -
L'ÉMIGRATION ET L'ESPÉRANCE, UN BINÔME INSÉPARABLE

« Emigration et espérance forment pour nous un binôme inséparable : en effet, il ne peut y avoir d’émigration sans l’espérance et le désir d’une vie meilleure » déclare Mgr Marchetto, secrétaire du Conseil pour les migrants et les personnes en déplacement
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" C’est l’espérance qui pousse les émigrants à partir, à quitter leur propre terre et leur propre famille. Mais, en même temps, les voyages sont animés par l’espérance du retour, du moment que les fatigues et la vie difficile du migrant semblent plus faciles à supporter, si, un jour, il pourra retourner chez lui".

Sur le thème  : « Emigration et Espérance », lors d’une Rencontre organisée par l’Association Internationale « Charité Politique », qui s’est tenue à Rome le 26 février dans l’après-midi, Mgr Marchetto est parti de la deuxième Encyclique de Pape Benoît XVI, « Spe Salvi ».

" La foi, l’espérance, et l’amour concret forment une base solide, pour que tous les catholiques, et tous les hommes de bonne volonté, puisent reconnaître les maux sociaux actuels et leur faire face... On émigre pour fuir la misère noire, les persécutions religieuses ou politiques, et la guerre, ou un passé encombrant. Mais on émigre aussi pour réaliser des rêves et des projets, où se mêlent des désirs de bonheur, de liberté, d’amour, de richesse, etc. Entre la fuite, et la recherche, se rencontrent en effet les cordes de l’espérance dans les épisodes de migration, aujourd’hui comme hier ".

..." L’espérance chrétienne concerne certes de manière personnelle chacun d’entre nous ; mais elle est aussi une espérance communautaire, une espérance pour l’Eglise et pour la famille humaine tout entière… C’est pourquoi la sollicitude pastorale de l’Eglise envers les migrants, a, en effet, cette tâche et cette force, ce qui veut dire faire naître l’espérance, et, pour cela, nous nous sentons en pleine syntonie avec tout ce que déclare le Pape."

" Celui qui part est généralement « disposé à tout », et il est « surtout quelqu’un qui est capable de faire naître le rêve d’une vie pour lui, qui soit libre et heureuse. Et ainsi, la liberté et le bonheur sont les dimensions de base de l’espérance humaine migratoire, base des promesses que suivent de nos jours près de trois cent millions de personnes, au plan international. En effet, c’est l’espérance humaine qui éclaire les voies de l’émigration, et qui rend possible de supporter des années de fatigues, de travaux humiliants et de conditions impossibles de vie."

..." Dans le contexte international actuel, il est peut-être difficile d’espérer que la rencontre des peuples, dans le phénomène migratoire, permette de former vraiment une famille humaine, du moins tant que l’on dressera des murs qui séparent les Pays, qui divisent les gens, et éloignent les personnes"

..." La seule manière pour accroître la sécurité, c’est de ne pas construire des murs, mais de créer des espaces ouverts dans lesquels tous puissent dialoguer, et se sentir participants du même monde… Et ainsi, ce ne sont pas seulement des normes de contrôle et de limitation qui servent dans le domaine migratoire, mais aussi des politiques de vérité et d’humanité, qui tiennent compte des attentes et des espérances des migrants, du droit d’émigrer, comme cela est reconnu dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948."

Mgr Marchetto a conclu en déclarant que nous ne pouvions pas nous plier à la tentation de ne pas voir la peine et la souffrance d’autrui, surtout dans les drames de l’émigration, et de l’homme "qui ne comprend pas que c’est seulement par le soulagement de la souffrance que l’on construit une avenir vrai, digne d’être vécu par tous."

" Un monde sans Dieu est un monde sans espérance’ (Spe Salvi, 44) – doit guider notre action y compris dans le domaine de la sollicitude pastorale envers les migrants." (source : Agence Fides)

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