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du 8 au 12 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-12 - Corée du Sud
QU'ELLES AIENT UN RÔLE DÉCISIONNAIRE

" L’Eglise catholique se doit d’augmenter la proportion de femmes dans ses instances décisionnaires", déclare Soeur Gratia Kim Sook-hee qui demande aux évêques que soit attribué aux femmes un quota de 30 % dans les conseils paroissiaux.

A l’occasion de la Journée internationale des femmes le 8 mars dernier, Soeur Kim qui est secrétaire exécutive du Comité pour les femmes de la Conférence des évêques catholiques de Corée (CBCK) a expliqué et justifié cette demande de son comité.

Selon les statistiques ecclésiales de 2007, dit-elle, les femmes représentent 58,3 % des 4,8 millions de catholiques sud-coréens. Pourtant, selon Park Eun-mi, membre l’Institut de recherche des femmes catholiques de Corée (Catholic Women’s Research Institute of Korea), les membres des comités des différentes Eglises ne comptent que 10 % d’éléments féminins.

Soeur Kim est une ancienne provinciale des religieuses de la Société du Sacré-Cœur en Corée et membre exécutif du Rassemblement des religieux d’Asie et d’Océanie (Asia-Oceania Meeting Of Religious, AMOR). " Le 8 mars, dit-elle, nous sommes invités à réfléchir sur la réalité et le statut de la femme à l’heure où nous nous efforçons de créer une communauté où hommes et femmes pourraient vivre dans une harmonie également partagée. Pour ce faire, j’aimerais émettre quelques propositions sur la façon d’utiliser le potentiel des femmes au sein de l’Eglise locale.

Certaines des mesures du gouvernement ont été prises afin de promouvoir la prise de responsabilité par les femmes. L’Eglise se doit donc également encourager la participation des femmes dans les prises de décision et favoriser leur promotion.

Park Eun-mi, membre de l’Institut de recherche coréen des femmes catholiques, souligne que les femmes de moins de 50 ans éprouvent de grandes difficultés à participer aux activités ecclésiales. Elle a proposé que les prêtres mettent en place des projets spécifiques, notamment pour celles qui ont de jeunes enfants, comme la messe des familles avec les tout-petits, des conférences et des retraites sur les thèmes de la famille, outes choses qui ne sont pas encore habituelles dans les traditions de la société en Corée.

Lors d'une récente réunion, le P. Hugo Park Jung-woo, prêtre à Séoul, membre du Comité pour les femmes de la CBCK , a fait constater qu’au sein de l’Eglise, la plupart des bénévoles étaient des femmes mais que ce nombre allait décroissant au fur et à mesure que les femmes s’engageaient dans le marché de travail. Il a donc suggéré que l’Eglise envisage de rémunérer celles qui étaient à son service, par l’activité liturgique, musicale ou encore le catéchisme.

Soeur Gratia Kim propose quelques suggestions :

Premièrement, dans l’Eglise, un très petit nombre de femmes participe aux prises de décision. De même que la société coréenne évolue progressivement vers l’égalité des sexes, tout spécialement à travers les mesures gouvernementales, l’Eglise se doit également d’augmenter la représentation des femmes dans ses organes décisionnaires. Par conséquent, notre Comité pour les femmes a demandé à la Conférence épiscopale de s’engager à ce que 30 % des membres des conseils pastoraux paroissiaux soient des éléments féminins. (…).

Deuxièmement, je désire souligner combien il est important de développer des projets de formation pour les femmes. La première étape consisterait à se faire une idée précise de la réalité d’aujourd’hui, en identifiant la place des femmes dans les différentes fonctions d’Eglise, comme les catéchistes et les responsables de districts paroissiaux, dans les statistiques et les rapports annuels de l’Eglise.

Ensuite, l’Eglise devra développer des secteurs d’activités tels que le conseil, le travail social ou l’éducation, dans lesquels les femmes pourront utiliser leurs talents professionnels. (…).

Alors que de plus en plus de femmes commencent à exercer « leur pouvoir » dans la société, l’Eglise a mis davantage l’accent sur la formation des responsables masculins comme les séminaristes ou les prêtres.

C’est ici que j’aimerais faire remarquer que les religieuses ont besoin de jouer un rôle actif en tant que responsables au sein de l’Eglise. Et pour ce faire, leurs congrégations doivent pouvoir aider ceux de leurs membres qui sont compétents à exercer leurs charismes en accord avec l’ensemble de l’Eglise ». (source : Ucanews)

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