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du 8 au 12 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-12 -
LA LETTRE DE BENOÎT XVI À SES "CONFRÈRES ÉVÊQUES" (1)

Les termes de la lettre du Pape à ses "confrères" sont trop précis pour qu'elle ne soit que considéréecomme un simple éclaircissement sur le cas de Mgr Wiliamson comme l'écrivent certains médias ou comme une remarque devant certaines critiques.

Elle porte un titre significatif : elle porte sur le cas des quatre évêques consacrés sans mandat par Mgr Lefvre en 1988 et sur la levée de l'excommunication personnelle qu'ils ont encourue pour cette raison. Le Pape distingue bien leur cas de celui de la Fraternité Saint-Pie X.

Il regrette l'incident "fâcheux et imprévisible" qui s'est superposé à cette levée de l'excommunication. Il regrette que son "geste discret de miséricorde" ait prit une telle dimension contraire à l'ouverture que ce geste signifiait.

Il appelait "des personnes punies, au repentir et au retour à l'unité." "Ce geste était possible une fois que les personnes intéressées avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité de Pasteur, bien qu'avec des réserves en matière d'obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile".

Benoît XVI est clair. Il ne peut être question de" convertir Rome" comme l'a affirmé récemment Mgr de Mallerais. "Il faut donc distinguer le niveau disciplinaire du domaine doctrinal.".. " Pour le préciser, une fois encore, insiste le Pape, tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n'a aucun staut canonique dans l'Église et ses ministres, même s'ils sont libérés de la punition ecclésiastique, n'exercent de façon légitime aucun ministère dans l'Église."

Ce qui est comme un désaveu du projet d'ordinations prévues au mois de juin prochain par les évêques de la Fraternité.

"Les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l'acceptaion du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes." Et pour qu'il n'y ait aucune ambiguité, il ajoute :"On ne peut geler l'autorité magistérielle de l'Église à l'année 1962, ceci doit être bien clair pour la Fraternité."

Et comme pour mieux souligner sa pensée, à l'inverse des trois exigences des intégristes, Benoît XVI insiste sur l'atmosphère d'amitié et de confiance dans la réconciliation entre chrétiens et jufs à partir du Concile, l'unité des croyants et "le témoignage commun de foi des chrétiens par l'oecuménisme", et le rapprochement "avec ceux dont les images de Dieu sont diverses, vers la source de la Lumière, c'est là le dialogue interreligieux."

Dans le même temps, Benoît XVI donne toute sa dimension à Vatican II. Il n'est ni une rupture ni une errance : " Vatican II renferme l'histoire doctrinale de l'Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l'arbre vit."

On ne peut donc nier le passé, mais nul ne peut dire que ce Concile est en contradiction avec la foi séculaire de l'Église.

Le Pape reconnait que pardelà de durcissements ont émergé des forces positives qui ne peuvent laisser totalement indifférents comme les prêtres, les séminaristes, les religieux,t les religieuses et les fidèles."A côté de différents éléments déformés et malades, il y avait l'amour pour le Christ et la volonté de L'annoncer et avec lui le Dieu vivant."

"Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part dereprésentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes, suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes..."

Mais aussi une ouverture de coeur . "Ne devrions-nous pasêtre assui capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper à sortir des étroitesses ?" ... " Ne devrions-nous pas admettre que dans le miliu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ?"

Et dans les dernières lignes de cette lettre, Benoît XVI nous livre le fond de sa pensée et de son espérance : "Apprendre la priorité suprême de l'amour. " (Texte complet sur le site du Vatican)

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