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du 8 au 11 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-11 - France
QUEL STATUT POUR LES "BEAUX-PARENTS" DES FAMILLES DIVISÉES ?

La Conférence des évêques de France s'oppose au projet de loi du gouvernement sur l'autorité parentale et le droit des
tiers, estimant qu'il n'est "pas nécessaire", et qu'il est "malvenu".

Le président Nicolas Sarkozy avait annoncé en février le dépôt de ce projet au Parlement, à propos d'un "statut du beau-parent", pour "reconnaître des droits et devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs".

Dans un communiqué publié le mardi 10 mars, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France relève que ce projet de loi n'est pas nécessaire", alors que "les dispositions légales en vigueur permettent déjà des délégations de
l'autorité parentale".

Le Conseil permanent des évêques ajoute: "On ne peut en effet simplement décréter que, dès lors que deux personnes se sont mises en ménage, chacune d'elles peut avoir l'autorité sur les enfants de l'autre pour des 'actes importants' de leur vie".

De son côté, le nouvel
évêque de Bayonne, critique vivement le projet de loi concernant le statut de "beau-parent", qu'il qualifie de "nouvel outrage fait à la famille".

Il
estime pour sa part sur le site internet de son diocèse que "la dignité de la personne humaine exige que soit respectée la nature profonde de la famille basée sur un père et une mère dans la perspective d’une union stable".

La plupart des associations familiales, avec l’appui remarqué des AFC (association familiale catholique), ont fait connaître leur opposition à cette initiative", relève l'évêque de Bayonne.

Outre le fait qu’il n’existe pas de droit à l’enfant mais bien d’un droit de l’enfant, note Mgr Marc Aillet, "les conséquences d’une telle disposition seraient contraires au bien de la société". En effet, estime-t-il, "l’enfant subirait le préjudice de se voir imposée la 'paternité' du premier compagnon venu et de ceux qui pourraient lui succéder, sans parler d’éventuels droits de visite en cas de nouvelle rupture".

Cette loi, "et là est le plus grave", ouvre la possibilité pour des couples de même sexe d’adopter des enfants. Mais pour l'évêque de Bayonne, "l’éducation d’un jeune, passant par le rapport à l’altérité, ne peut se faire que s’il évolue dans un contexte familial marqué par la différence sexuelle. Le modèle éducatif du 'rapport au même' pourrait porter gravement
atteinte à la santé psychique et à la capacité d’une personne à s’insérer dans la société".
(source : diocèse de Bayonne et CEF)

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