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2009-03-18 - Autriche
UNE SANCTION SYMBOLIQUE À L'ÉGARD D'UN PRÊTRE

Un prêtre autrichien qui a fait savoir qu'il vivait avec une femme, a été déchu lundi de sa charge de doyen mais il pourra jusqu'à nouvel ordre continuer à rester curé, selon une décision épiscopale. Une sanction symbolique.

Très populaire, le P. Josef Friedl, 65 ans, avait publiquement témoigné le 7 mars vivre en ménage, alors que l'abolition du célibat des prêtres est réclamée jusqu'au sein de cercles conservateurs en Autriche.

Le P. Friedl qui a expliqué qu'il vivait depuis de nombreuses années avec sa compagne, a précisé qu'il n'avait "jamais caché" ce fait à ses paroissiens et à sa hiérarchie qui selon lui tolérait la situation.

Convoqué lundi chez l'évêque de Linz, Mgr Ludwig Schwarz, à la suite de ce que la presse a salué comme son "coming-out", le P. Josef Friedl "a été informé qu'il était déchargé de sa charge de doyen", qui lui permettait de représenter les paroisses de sa région auprès de l'évêché, a indiqué le diocèse.

La règle du célibat "reste encore valable aujourd'hui et sa validité a été très clairement soulignée" par le Vatican, a précisé Mgr Schwarz, annonçant que le prêtre serait convoqué pour de nouveaux entretiens, mais qu'il n'avait toutefois pas été relevé de sa charge de curé de la paroisse d'Ungemach, où il officie depuis 1977.

Le fait qu'il puisse continuer à exercer la prêtrise témoigne de l'embarras de l'Eglise catholique à un moment où la lutte pour l'abolition du célibat des prêtres dépasse de très loin désormais les seuls cercles progressistes en Autriche.

Le P. Josef Friedl s'était déjà fait connaître ces dernières années pour avoir recueilli une jeune Kosovare, Arigona Zogaï, que le gouvernement souhaitait expulser bien qu'elle fût parfaitement intégrée dans son village. (source : Agence KNA)

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