Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 21 mars 2009 (semaine 12)
 

-
2009-03-21 -
LE VATICAN SE DISTANCE DE L'EXCOMMUNICATION DÉCIDÉE PAR L'ÉVÊQUE DE RECIFE AU BRÉSIL.

L'Église catholique accepte l'avortement quand la mort du foetus n'est pas voulue mais la conséquence de soins prodigués à la mère."


LUANDA, 21 mars 2009 (AFP) - Le Vatican cherche à clarifier la pensée du pape sur l'avortement
Le Vatican a fait une mise au point samedi sur les propos controversés du pape Benoît XVI sur l'avortement, précisant qu'il "ne parlait pas d'avortement thérapeutique" mais déplorait "une large utilisation de l'avortement comme moyen de contrôle des naissances".

L'Eglise catholique a "toujours admis l'avortement indirect", quand des soins prodigués à la femme enceinte pour lui sauver la vie "ont pour conséquence la mort du foetus", a précisé le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.
"Ce que le pape a dit, c'est qu'on ne peut pas avancer le concept de santé maternelle pour justifier l'avortement comme moyen de régulation des naissances", a assuré le porte-parole.

Dans un discours vendredi à la présidence de la République angolaise, Benoît XVI a déclaré que la promotion de l'avortement comme un soin de santé maternelle constituait pour lui "un grave sujet de préoccupation".
"Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santé maternelle! Comme elle est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive", a-t-il dit.

Le texte officiel du discours diffusé par le service de presse du Vatican précisait que le pape se référait à l'article 14 du protocole de Maputo, une charte sur les droits des femmes en Afrique adoptée en 2003 par l'Union africaine.
L'article 14 appelle à "protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus".

Cette définition est généralement retenue pour définir l'avortement thérapeutique.

Selon le père Lombardi, "l'Eglise catholique accepte l'avortement quand la mort du foetus n'est pas voulue mais la conséquence de soins prodigués à la mère".

Il a par ailleurs souligné que le protocole de Maputo "comporte de nombreux points que l'Eglise partage", comme "la lutte contre les mutilations sexuelles et la liberté de mariage".

Interrogé sur l'excommunication prononcée par un évêque brésilien contre la mère d'une fillette de 9 ans ayant avorté de jumeaux après avoir été violée, et contre les médecins qui ont pratiqué l'intervention, le porte-parole a assuré ne pas avoir "beaucoup d'informations précises" sur cette affaire.

Il a toutefois laissé entendre que le Vatican se distançait de cette décision, renvoyant les journalistes à la position du président de l'Académie pontificale pour la vie Mgr Rino Fisichella, qui s'est dit défavorable à l'excommunication

Retour aux dépèches