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FlashPress - Infocatho
du 22 au 24 mars 2009 (semaine 13)
 

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2009-03-24 - Angola
EN AVION, ENTRE L'AFRIQUE ET ROME
LES IMPRESSIONS DU PAPE

Dans l'avion qui le ramenait vers Rome, le Pape Benoît XVI s'est adressé aux 70 journalistes qui l'ont accompagné et a partagé l'expérience qu'il a vécue en Afrique.

" Chers ami... J'ai gardé en mémoire surtout deux impressions : d'un côté, l'impression de cette cordialité presque exubérante, de cette joie, d'une Afrique en fête, et il me semble qu'ils ont vu dans le Pape, peut-on dire, la personnification du fait que nous sommes enfants et famille de Dieu. Cette famille existe, et nous, avec toutes nos limites, nous sommes dans cette famille et Dieu est avec nous. Et ainsi la présence du Pape… les a aidés à percevoir cela.

" Et d'un autre côté, l'esprit de recueillement dans les liturgies, le sens fort du sacré m'ont fait une forte impression : dans les liturgies, il n'y a pas d'auto-présentation des groupes, d'auto-animation, mais il y a la présence du sacré, de Dieu lui-même ; même les mouvements étaient toujours des mouvements de respect et de conscience de la présence divine. Cela m'a fait une grande impression.

" Ensuite, je dois dire que j'ai été profondément touché du fait que le samedi, dans le chaos qui s'est formé à l'entrée du stade, deux jeunes filles sont mortes. J'ai prié et je prie pour elles. Malheureusement, une d'elles n'a pas encore été identifiée. Le cardinal Bertone et Mgr Filoni ont pu rendre visite à la maman de l'autre jeune fille : une femme veuve, courageuse, avec cinq enfants. La fille décédée, était l'aînée, et elle était catéchiste. Et nous tous prions et espérons qu'à l'avenir, les choses puissent être organisées de sorte que cela ne se produise plus.

" Puis, poursuit Benoît XVI, deux autres souvenirs sont restés dans ma mémoire : un souvenir particulier - il y aurait beaucoup à dire - est celui du Centre Cardinal Légerau Centre national de réhabilitation des personnes handicapées ou touchées par le SIDA : cela m'a touché le cœur de voir là le monde de multiples souffrances, toute la souffrance, la tristesse, la pauvreté de l'existence humaine, mais aussi de voir comment l'Etat et l'Église collaborent pour aider ceux qui souffrent.

" D'un côté, l'État gère de manière exemplaire ce grand Centre, de l'autre, des mouvements ecclésiaux et la réalité de l'Église collaborent pour aider réellement ces personnes. Et on voit, me semble-t-il, que l'homme, en aidant celui qui souffre, devient plus humain, le monde devient plus humain : cela reste gravé dans ma mémoire.

" Ensuite, nous avons distribué l'Instrumentum Laboris pour le Synode et avons aussi travaillé pour le Synode. Le soir de la fête de Saint Joseph, j'ai rencontré les membres du Conseil pour le Synode - 12 évêques - et chacun a parlé de la situation de son Église locale, de leurs propositions, de leurs attentes, et ainsi est née une idée très riche de la réalité de l'Église en Afrique, comment elle avance, comment elle souffre, ce qu'elle fait, ce que sont les espérances, les problèmes.

" Je pourrais raconter beaucoup de choses, par exemple que l'Église d'Afrique du sud, qui a eu une expérience de réconciliation difficile, mais substantiellement réussie, aide maintenant, par son expérience, la tentative de réconciliation au Burundi et cherche à faire quelque chose de semblable, même si c'est avec de très grandes difficultés, au Zimbabwe.

" Enfin, je voudrais encore une fois remercier tous ceux qui ont contribué à la belle réussite de ce voyage : nous avons vu quels préparatifs l'avaient précédé, comment tout le monde a collaboré, je voudrais remercier les autorités d'état, civiles, de l'Église, et tous les particuliers qui ont collaboré. Il me semble que vraiment le mot « merci » devrait conclure cette aventure et merci encore une fois également à vous, journalistes, pour le travail que vous avez fait et ferez. Bon voyage à vous tous. Merci ! " (source : VIS)


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