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du 28 au 31 mars 2009 (semaine 14)
 

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2009-03-31 -
UNE RÉFORME DIPLOMATIQUE QUI TOUCHE LE SAINT-SIÈGE

L’ambassade de France près le Saint-Siège pourrait être affectée par la réforme du réseau diplomatique français qui prévoit de la resserrer sur deux missions de base, conformément à la volonté de rationalisation du ministre des Affaires étrangères.

Le mercredi 25 mars, le ministre Bernard Kouchner annonçait la décision de créer trois catégories de représentations diplomatiques.

La première rassemblera une trentaine d’ambassades « à format exceptionnel », comme Washington, Londres ou Dakar, où toutes les missions de l’État seront exercées.

La seconde regroupera une centaine d’ambassades où quelques problématiques (politiques, économiques, culturelles, militaires, consulaires, de développement…) seront développées, en fonction des spécificités des pays concernés.

La troisième concernera des représentations qui ne se consacreront qu’à une, voire deux missions prioritaires. Ce sera sans doute le cas pour celle auprès du Saint-Siège.

Au Quai d’Orsay, on explique qu’aucune décision n’a été prise sur les effectifs mais que deux missions prioritaires lui sont reconnues : le suivi diplomatique du Saint-Siège et de l’Église catholique dans son universalité, ainsi qu’une mission dite d’« influence », qui vise à diffuser la façon qu’a la France d’appréhender des enjeux politiques, économiques, culturels ou de société.

L’affaire sera sans doute examinée de près au Saint-Siège, toujours très sourcilleux sur la manière dont les pays sont représentés auprès de lui, surtout s’agissant de la « fille aînée de l’Église ». D’autant que le ton est monté ces derniers jours entre Rome et Paris à l’occasion des propos tenus par le pape sur le préservatif le 17 mars.

L'ambassade de France auprès du Saint-Siège est la plus ancienne des ambassades de France, l’une des plus prestigieuses et qui est considérée comme un poste d’observation international privilégié, devrait voir son activité resserrée sur deux missions de base.

La question se pose de savoir si cela aura aussi des conséquences négatives sur son personnel. Elle ne cesse depuis des années de voir ses effectifs se réduire mais compte encore aujourd’hui, en plus de l’ambassadeur, trois conseillers (ecclésiastique, diplomatique et culturel) et un agent consulaire. Déjà, dans le cadre de la réforme des centres culturels, celui de Saint-Louis-de-France, créé à l’époque par Jacques Maritain, est devenu autonome, en reprenant certaines activités culturelles françaises à Rome (médiathèque, cours de langues). (source : Affaires étrangères)

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