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du 28 au 31 mars 2009 (semaine 14)
 

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2009-03-31 - France
UN DISCOURS DIRECT ET SANS AMBIGUITE SUR L'ÉGLISE

L'assemblée plénière de printemps des évêques de France se tient du mardi 31 mars au vendredi 3 avril prochains à Lourdes. Cette assemblée réunira environ 120 évêques. Le discours du cardinal Vingt-Trois fut sans "faux-fuyants".

Comme à chaque assemblée, les évêques évoqueront l'actualité et notamment la crise économique, financière et sociale : Jean-Paul Redouin, vice-gouverneur de la Banque de France, et Dominique Seux, journaliste économique, ont été invités à intervenir sur ce sujet.

Les communautés chrétiennes évoluent depuis plusieurs années humainement et pastoralement. Plusieurs séances seront consacrées à une réflexion sur leur avenir.

En novembre 2008, deux groupes de travail intitulés « L'enseignement catholique supérieur » et « De nouvelles formes de pauvreté : quelles conséquences dans la vie des diocèses ? » avaient été mis en place. Présidés respectivement par le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, et par Mgr Michel Pansard, évêque de Chartres, ils feront l'objet d'un premier échange au cours de cette assemblée de travail. 

L'assemblée reviendra également sur la bioéthique avec une intervention de Mgr Pierre d'Ornellas, président du groupe de travail dédié à ce sujet.

En ouvrant cette session le 31 mars, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale a réaffirmé qu'"au moment de l'épreuve, les évêques de France ne font pas défaut au Pape".

Il a qualifié de "dysfonctionnements évidents des services concernés", "la préparation insuffisante de la levée des excommunications qui confrontait subitement le Pape au négationnisme de Mgr Williamson" ainsi que "l'annonce du décret avant que les évêques en fussent informés", selon le communiqué de la conférence des évêques.

"En votre nom, a lancé Mgr Vingt-Trois, j'ai écrit au Pape et je l'ai rencontré pour lui dire notre soutien et combien de tels procédés étaient néfastes et ruineux pour son projet de réconciliation". "Au moment de l'épreuve, les évêques de France ne font pas défaut au Pape", a-t-il ajouté.

Le président de la Conférence des évêques a lancé une mise en garde à la Fraternité Saint Pie X en stigmatisant les "déclarations de leurs responsables" et leur "médiatisation calculée" qui "font clairement apparaître leur opinion radicale sur une Eglise dans laquelle ils veulent rétablir la foi".

Le cardinal Vingt-Trois a également mis en cause "la tendance des médias à nourrir leurs réactions de polémiques plus que d'informations".

Il a aussi abordé la question de la crise économique qui "entraînera nécessairement un appauvrissement général qui touchera plus durement les personnes les plus fragiles". "C'est à de nouveaux modèles que nous devons travailler", a lancé Mgr Vingt-Trois tout en appelant à "une véritable solidarité entre Etats".

Evoquant la révision prochaine des lois de "bioéthique", il a affirmé qu'il ne fallait pas "céder à la surenchère des lobbies qui cherchent à provoquer le basculement des décisions transgressives d'un pays à l'autre".

"Tout au long de ces dernières semaines mouvementées, avait-il dit au début de son intervention, j'ai souvent pensé à la barque entraînée dans la tempête et aux apôtres qui voyaient dormir Jésus", a-t-il déclaré en faisant référence à l'Evangile de Marc, "la tempête apaisée" (Mc 4, 35-41), dans lequel le Christ interpelle ses disciples : « Pourquoi avez-vous si peur ? N'avez-vous pas encore de foi ? ». Il a invité évêques et cardinaux rassemblés dans l'hémicycle Sainte Bernadette à se situer "au niveau de la réalité profonde de l'Eglise". (texte intégral : CEF)


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