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2009-04-04 - Madagascar
POUR QU'Y SOIT GARANTIE LA DÉMOCRATIE

Une délégation de deux organisations religieuses, le Conseil pour la mission mondiale (CWM), basé à Londres et de l'Alliance réformée mondiale, a lancé un appel pour que soit garantie la démocratie à Madagascar.

Cette délégation qui s'est rendue à Madagascar du 27 au 29 mars demande qu'une pression soit exercée par la communauté internationale afin de garantir la démocratie sur l'Etat insulaire suite à la destitution, avec l'appui de l'armée, du président Marc Ravalomanana.

Elle a exhorté l'Union africaine et les 15 pays membres de la Communauté de développement économique des pays d'Afrique australe (SADC) à assumer "de toute urgence le rôle qui est le leur en garantissant la justice, en instaurant la paix et en veillant au respect de la démocratie à Madagascar".

Le président Ravalomanana a démissionné à la mi-mars à la suite d'une campagne menée par le chef de l'opposition, Andry Rajoelina. Depuis, les partisans du leader déchu ont organisé de vastes mouvements de protestation contre l'installation à la présidence de Rajoelina par les militaires.

Le pasteur Des van der Water, secrétaire général du CWM, et le pasteur Jerry Pillay, secrétaire général de l'Eglise presbytérienne unifiante d'Afrique australe, ont déclaré avoir été témoins d'actes de répression brutale exercée par les militaires lors de manifestations pacifiques. Par ailleurs, ils avaient constaté une explosion de violence et une radicalisation croissante parmi la population en réaction à l'imposition de nouveaux dirigeants. Ils relèvent la ferme intention au sein de la
population "de mettre fin aux mesures politiquement injustes et inacceptables prises par le nouveau régime".

Les deux représentants de ces Eglises ont demandé au nouveau gouvernement de laisser le peuple malgache exercer librement ses droits démocratiques et constitutionnels.

Par ailleurs les dirigeants de la SADC ont annoncé le 31 mars qu'ils suspendaient Madagascar de leur organisation et ont exigé la réintégration de Ravalomanana. Auparavant, l'Union africaine avait condamné Rajoelina et déclaré la suspension de Madagascar jusqu'à l'élection, dans des conditions transparentes, d'un nouveau gouvernement.

La FJKM qui est est la plus grande Eglise protestante du pays, la seconde Eglise sur l'île après l'Eglise catholique, a participé aurassemblement et au culte qui s'est déroulé le dimanche 29 mars.

"Les fidèles de l’Église de Jésus Christ à Madagascar (FJKM) ne devraient soutenir que Jésus Christ et lui seul." Tel a été le fond des prêches au stade municipal de Mahamasina ce dimanche.

Mais, même si la FJKM ne devrait soutenir que Jésus Christ, elle devrait aussi être solidaire avec son président qui avait été arrêté brièvement par les militaires, le pasteur Lala Rasendrahasina, et son vice-président, qui n'est autre que Marc Ravalomanana. Ainsi, une prière a été consacrée à ces deux personnes, pour leur réconfort et leur rapide rétablissement. En tant que président, le pasteur Lala Rasendrahasina a transmis un message à l’endroit des fidèles de la FJKM.

Pour le Pasteur Setri Nyomi, secrétaire général de l'Alliance Réformée Mondiale, cette visite d'une délégation de la la CWM et de l'ARM, représente "un moyen important de faire savoir au peuple malgache que nous sommes à ses côtés en ces moments critiques". Et d'ajouter: "Nous encourageons les Eglises de Madagascar à poursuivre leur engagement dans le processus de réconciliation nationale dont le pays a tant besoin". (source : ENI)

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