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du 1 au 4 avril 2009 (semaine 14)
 

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2009-04-04 - Audience du 1 avril
UN AVENIR DE JUSTICE ET DE PAIX POUR L'AFRIQUE


Lors de l'audience générale, Benoît XVI est revenu sur son récent voyage apostolique au Cameroun et en Angola. C'est l'Afrique toute entière qu'il avait voulu saluer, y " confirmerl'Église dans la foi et soutenir le processus social".

Le Cameroun, a-t-il indiqué, résume les multiples facettes de l'Afrique, notamment l'âme profondément religieuse des nombreux peuples et ethnies.

Il a alors évoqué ses rencontres avec les épiscopats du Cameroun, de l'Angola et Sao Tomé, devant lesquels il a rappelé la priorité de l'évangélisation, tâche première des évêques dans une dimension collégiale et dans la communion sacramentale.

Il a invité les évêques africains à "développer une pastorale du mariage et de la famille, de la liturgie et de la culture, de manière à ce que les laïcs puissent résister à l'emprise des sectes et autres groupes ésotériques...tout en poursuivant dans la voie de la charité et de la défense des droits des pauvres".

Il a ensuite signalé sa rencontre avec les représentants de l'Islam, devant lesquels il a redit "l'importance du dialogue inter-religieux et de la collaboration entre chrétiens et musulmans, pour que le monde s'ouvre à Dieu".

Le moment culminant du séjour fut, le 19 mars, la remise de l'Instrumentum Laboris de la II Assemblée du Synode des évêques sur l'Afrique au cours de la messe de saint Jospeh à Yaoundé. Si ces assises se dérouleront à Rome, elles sont déjà inscrites dans le coeur de l'Afrique et dans celui de la famille chrétienne qui en attend beaucoup. C'est donc, a dit le Pape, une "heureuse coïncidence si la publication du document de travail synodal tombe à la St.Joseph, car Joseph est est un modèle de foi et d'espérance, comme le fut Abraham."

"Au moment où les pays d'Afrique consolident leur indépendance et construisent leur identité nationale dans un contexte globalisé, l'Eglise accompagne les africains à la lumière du message de Vatican II".

"Au milieu des conflits dramatiques qui affligent de nombreuses régions du continent, l'Eglise doit être un outil d'unité et de réconciliation, pour que l'Afrique toute entière ait un avenir de justice, de solidarité et de paix qui mette en pratique les enseignements de l'Evangile".

Puis le Saint-Père a évoqué sa visite au Centre Cardinal Léger, où il a pu mesurer la souffrance des gens et l'espérance que leur donne la foi.

Il a ensuite raconté l'étape angolaise en rappelant que le pays, sorti d'une longue guerre civile, oeuvre à la réconciliation et à la reconstruction nationale, lesquelles ne peuvent laisser de côté les plus pauvres, qui ont droit eux aussi à bénéficier des ressources du pays. "Si le premier objectif de ma visite -a précisé Benoît XVI- était de confirmer l'Eglise dans la foi, j'entendais aussi soutenir le processus social."

" En Angola j'ai clairement vu ce que mes prédécesseurs disaient: tout est perdu avec la guerre, tout peut renaître avec la paix. Pour reconstruire un pays il faut une grande force morale et c'est là que le rôle de l'Eglise est important, par l'éducation et une profonde réforme des consciences".

" Les contextes historiques sont différents mais le Christ donne toujours la même force de renouveau radical de l'homme et de ses communautés". Il a alors évoqué ses deux rencontres avec les femmes et avec les jeunes, regrettant la mort accidentelle de deux jeunes filles aux portes du stade de Luanda.

" L'Afrique est un continent jeune où trop de ses enfants et adolescents souffrent de maux que Jésus seul, crucifié et ressuscité, peut soigner en leur donnant la force d'aimer et de combattre pour la justice et la paix".

Aux femmes, Benoît XVI a dit leur "plein droit à participer à la vie publique sans négliger leur mission familiale, fondamentale parce que responsabilité partagée avec leurs maris ou pères... J'ai dit aux africains que s'ils placent, comme l'antique Israël, leur confiance en Dieu, que s'ils conservent leur riche héritage culturel et religieux, alors ils bâtiront un avenir de réconciliation".

Enfin, il a salué la généreuse action des missionnaires, religieux ou laïcs, des catéchistes et des volontaires, demandant à tous de "prier pour les peuples d'Afrique afin qu'ils surmontent avec leurs valeurs les grands enjeux socio-économiques et spirituels d'aujourd'hui". (source : VIS)

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