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du 1 au 4 avril 2009 (semaine 14)
 

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2009-04-04 -
L'ÉGLISE DOIT TIRER LES LEÇONS DE LA CRISE


Dans cette période bien rude pour elle, e cardinal Roger Etchegaray, ancien président du Conseil pontifical Justice et Paix, a estimé que “la crise“ que traverse actuellement l’Eglise était “salutaire dans la mesure où elle saura en tirer les leçons“.

Il s’est exprimé dans la 3e "Lettre aux catholiques troublés" publiée par le quotidien catholique français La Croix et intitulée : "Ô mon Eglise".

Réagissant, à la demande de La Croix, aux nombreuses affaires qui ont ébranlé l’Eglise au cours de ces derniers mois, comme la levée de l’excommunication des évêques intégristes, le scandale Williamson, l’affaire de Recife, au Brésil, ou encore sur les propos du Pape sur le préservatif, le cardinal Etchegaray a ainsi affirmé que “cette période est pour l’Eglise
bien rude, mais salutaire dans la mesure où elle saura en tirer les leçons“.

“La crise n’est pas d’aujourd’hui, a ensuite noté l’ancien président du Conseil pontifical Justice et Paix, elle est même d’avant le Concile Vatican II qui est heureusement venu l’assouplir“. “Quand je pense à mon temps de jeunesse, j’ai l’impression de vieillir dans un autre monde. Quelle distance entre l’Eglise de mon espérance et l’Eglise de mon expérience !“, a encore confié le prélat dans les colonnes de La Croix.

Dans le numéro daté de la veille, le P. Timothy Radcliffe, ancien maître de l’Ordre dominicain, avait pour sa part jugé “vraiment modeste“ la crise actuelle, “comparée à celles subies par nos ancêtres“, telles que la crise moderniste à la fin du 19e siècle. “Cependant, avait ajouté le dominicain, “notre petite crise peut être fructueuse“ si elle permet “d’encourager un débat plus ouvert à l’intérieur de l’Eglise“, “un débat rationnel et charitable“.

En outre note encore le père Radcliffe, l’Eglise, pour résister “aux tentatives de domination de gouvernements autoritaires“, a dû édifier “une structure de gouvernement trop centralisée et éloignée du collège des évêques“. “Le moment est venu“ d’intégrer davantage les évêques “dans le processus de décision“, demandait-il, conscient qu’une étape a déjà étéfranchie par le Pape dans sa lettre “humble et émouvante“ aux évêques du monde entier. (source : La Croix et Apic)


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