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2009-04-04 -
L'ÉVENTUELLE CONVERSION DE GORBATCHEV

Selon une biographie consacrée à l'ancien président des Etats-Unis, Ronald Reagan, celui-ci aurait tenté de convertir au christianisme Mikhaïl Gorbatchev, au cours d'un sommet tenu à Moscou en mai 1988. Les faits sont plus complexes.

Une tentative vaine, d'autant qu'elle était tout de même un peu rapide. James Mann, l'auteur de cette biographie intitulée : "La révolte de Ronald Reagan", rapporte que Reagan aurait entamé la conversation en demandant à Gorbatchev de veiller à ce que la liberté religieuse soit "incorporée dans les droits des citoyens " en Union soviétique.

Reagan aurait alors évoqué la foi en Dieu et se serait entretenu avec le leader soviétique d'une lettre reçue par la veuve d'un jeune soldat russe tué pendant la Seconde guerre mondiale, dans laquelle cet homme qui avait grandi dans l'athéisme demandait à "Dieu de bien vouloir l'accepter" peu avant de mourir dans un trou d'obus.

Selon des notes réunies au cours de négociations informelles par deux collaborateurs du président, Gorbatchev, alors âgé de 57 ans, aurait éludé la question de la tolérance religieuse, en affirmant que la religion n'était pas un "problème important" en Union soviétique.

Or l'ex-dirigeant communiste a donné une partie du prix Nobel qu'il a reçu en 1990 pour construire une Eglise sur son lieu de naissance, près de Stavropol, et il a fait don de la maison de ses parents à la paroisse orthodoxe locale. Néanmoins, il a
démenti les informations diffusées par les médias en avril 2008 selon lesquelles il aurait prié sur la tombe de saint François au cours d'une visite à Assise en Italie.

"J'étais et je reste un athée", a déclaré l'ancien dirigeant communiste de l'Union Soviétique à l'agence de presse russe Interfax. "La religion est importante pour la société et c'est de plein gré que j'ai visité des Eglises, des synagogues et des mosquées au cours de mes voyages. Mais on ne peut pas dire de moi que je l'ai fait parce que je suis croyant".

"Croyant", mais que cela veut-il dire quand on sait que publiquement, devant la télévision soviétique en 1987, il avait exprimé la joie qu'il avait partagée avec Raïssa, son épouse, d'avoir lu Dostoïevski comme un maître de sa pensée. Spiritualiste ou croyant orthodoxe, une conversation avec le président Reegan ne suffit pas à éclairer la foi. (source : ENI)

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