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du 5 au 9 avril 2009 (semaine 15)
 

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2009-04-09 -
L
E CHEMIN DE CROIX DU COLISÉE

Mgr. Thomas Menamparampil, archevêque de Guwahati en Inde a été chargé cette année de préparer les méditations du chemin de croix qui sera présidé par le Pape, le Vendredi saint 10 avril, au Colisée de Rome.

Il proposera ainsi quelques réflexions sur le thème du mal dans le monde, de la douleur et des diverses sortes de souffrances qui sont, écrit-il, "le symbole de la présence de la Croix du Christ dans notre vie". Il évoquera ainsi la souffrance des chrétiens persécutés en Inde mais également dans d'autres pays, la violence qui déchirent des groupes ethniques et religieux, ainsi que les conflits liés à des intérêts économiques.

Pour la deuxième année consécutive, le Pape souhaite attirer l'attention sur le continent asiatique. Les persécutions subies par l'Eglise catholique en divers endroits du monde étaient le thème principal des méditations de la Vias Crucis de 2008 et avaient été composées par le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, archevêque de Hong Kong.

Les guerres, les persécutions et la corruption sont au cœur du texte des méditations de ce Chemin de croix. Il a été publié le 6 avril par la Librairie Editrice Vaticane.

Au fil de ces méditations de la Via Crucis, le prélat indien évoque en particulier “les persécutions que subissent les chrétiens“, mais aussi “les conflits entre les gens, les groupes ethniques et religieux, entre les pays, les intérêts économiques et politiques“.

Il souligne par ailleurs “les violences incroyables dont nous sommes témoins encore aujourd’hui“. L’archevêque cite alors : “les assassinats, les violences à l’égard des femmes et des enfants, les enlèvements, les extorsions, les conflits ethniques, la violence urbaine, les tortures physiques et mentales, les violations des droits de l’homme“.

En présentant ce chemin de croix, Mgr Menamparampil a expliqu" : “Jésus continue de souffrir lorsque les chrétiens sont persécutés, lorsque la justice est administrée de façon déformée dans les tribunaux, lorsque la corruption est enracinée,
lorsque les structures injustes écrasent les pauvres, lorsque les minorités sont supprimées, lorsque les réfugiés et les migrants sont maltraités“.

“Jésus est dépouillé de ses vêtements, poursuit Mgr Menamparampil, lorsque la personne humaine est déshonorée sur les écrans, lorsque les femmes sont contraintes à s’humilier, lorsque les enfants des quartiers pauvres partent à travers les rues à la recherche des déchets“.

“Qui sont les coupables ?“, demande l’auteur des méditations avant d’affirmer : “ne montrons pas les autres du doigt, parce que nous pouvons, nous aussi, avoir eu notre responsabilité dans ces formes d’inhumanité“.

Par ailleurs, l’archevêque de Guwahati invite chacun à “effectuer son rôle dans la société de façon responsable“ après avoir déploré “l’utilisation excessive des ressources, la dégradation de l’environnement, l’oppression des femmes, l’abandon des valeurs familiales, le manque de respect des normes éthiques, l’abandon des traditions religieuses“.


Mgr Thomas Menamparampil, dans ses méditations, cite en particulier le Mahatma Gandhi et Mère Teresa de Calcutta. Le livret des méditations du Chemin de croix est illustré d’œuvres de la sœur Marie-Claire Naidu provenant d’une église de Bangalore, au sud de l’Inde. (source : VIS et Apic)

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