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du 5 au 9 avril 2009 (semaine 15)
 

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2009-04-09 -
LES ENJEUX DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE

A l'approche des élections européennes de juin prochain, Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg et délégué de la CEF auprès de la COMECE a apporté son éclairage sur les enjeux de la construction européenne.

Mgr Kratz est intervenu en Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France le jeudi 2 avril à Lourdes. « Je sens un intérêt très positif chez les évêques de France », se réjouit l'évêque auxiliaire à qui un certain nombre de demandes ont été faites pour prendre le temps d'un vrai débat lors de l'Assemblée plénière suivante.

Une déclaration sera publiée prochainement et une rencontre entre évêques et députés européens pourraient avoir lieu à l'automne. « C'est une proposition de la COMECE mais aussi une attente de certains députés européens qui seraient heureux de pouvoir échanger avec des évêques quant à leur mission » explicite-t-il. Lui-même a d'ailleurs régulièrement des contacts avec les députés européens sur Strasbourg.

Pour Mgr Kratz, la rencontre entre évêques, avec toutes les différences culturelles qu'elle implique, est le premier intérêt de la COMECE, née en 1980. Un autre est de faire entendre la parole de l'Eglise dans l'enceinte européenne, au nom de sa vision de l'homme, de la Doctrine sociale de l'Eglise. « Cette instance est reconnue par la Commission européenne, les députés européens, les hauts fonctionnaires. Nous sommes vraiment des interlocuteurs crédibles parce que nous nous entourons d'experts ».

« Faire vivre l'Europe, non seulement comme un espace économique mais aussi une Europe des valeurs, une Europe des peuples » est l'esprit dont Mgr Kratz est témoin depuis le début de son mandat, il y a deux ans. Et de souligner l'idéal chrétien qui animait les pères fondateurs de l'Europe. Il voit dans la paix et la prospérité économique - « aujourd'hui chahutée » - les fruits de la construction européenne.

« Il y a une identité à construire, qui récapitule le meilleur de chaque peuple. Dans ma lecture de foi, je crois que cela a quelque chose à voir avec la Pentecôte. Tout ce qui va dans le sens de l'unité, du respect, de la connaissance et de la reconnaissance réciproques, c'est l'anti-Babel » conclut-il. (source : CEF)


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