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FlashPress - Infocatho
du 10 au 12 avril 2009 (semaine 15)
 

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2009-04-12 - Le message pascal
PÂQUES NOUS DONNE UNE AUTRE VISION DU MONDE ET DE LA VIE.

" C'est le message, a déclaré le Pape, que j'ai voulu apporter en Afrique, c'est le message que je répéterai en Terre Sainte, au Moyen-Orient, au monde entier"... "un message dans un monde de violence, de pauvretés, de terrorisme et de peurs."

Devant une foule exubérante qui débordait la place Saint-Pierre jusqu'à l'avenue qui y conduit et avant de souhaiter "Joyeuses Pâques" en 62 langues.

Dans ces voeux, il eût une pensée spéciale pour les victimes du tremblement de terre de L'Aquila.
"Bonnes Pâques à vous, hommes et femmes d'Italie, en particulier à ceux qui souffrent à cause du tremblement de terre. Que le Christ ressuscité vous guide tous sur les chemins de la justice, de la solidarité et de la paix et donne à chacun de vous la sagesse et le courage nécessaires pour continuer de façon unie à construire un futur ouvert à l'espoir."

Il s'adressa ensuite au monde, et en particulier dans de nombreuses langues asiatiques, Inde, Chine et africaines, swazili, par exemple.

Puis il donna à tous ce message d'espérance.

" Le Christ est ressuscité pour nous donner l’espérance... En effet, une des questions qui cause le plus d’angoisse dans l’existence de l’homme est précisément celle-ci : qu’y-a-t-il après la mort ? À cette énigme, la solennité de ce jour nous permet de répondre que la mort n’a pas le dernier mot, parce que, à la fin, c’est la Vie qui triomphe."

" Et cette certitude qui est nôtre ne s’appuie pas sur de simples raisonnements humains, mais bien sur un fait historique de foi : Jésus Christ, crucifié et enseveli, est ressuscité avec son corps glorieux. Jésus est ressuscité pour que nous aussi, en croyant en Lui, nous puissions avoir la vie éternelle."

..." Depuis l’aube de Pâques, un nouveau printemps d’espérance envahit le monde ; depuis ce jour, notre résurrection est déjà commencée, parce que Pâques n’indique pas simplement un moment de l’histoire, mais le début d’une condition nouvelle : Jésus est ressuscité non pas pour que sa mémoire reste vivante dans le cœur de ses disciples, mais bien pour que Lui-même vive en nous et qu’en Lui nous puissions déjà goûter la joie de la vie éternelle."

" La résurrection n’est donc pas une théorie, mais une réalité historique révélée par l’Homme Jésus Christ à travers sa « pâque », son « passage » qui a ouvert une « voie nouvelle » entre la terre et le Ciel (cf. He 10, 20). Ce n’est ni un mythe, ni un rêve, ce n’est ni une vision, ni une utopie, ce n’est pas une fable, mais un événement unique et définitif : Jésus de Nazareth, fils de Marie, qui au soir du Vendredi saint a été descendu de la Croix et mis au tombeau, est sorti victorieux de la tombe."

" En effet, à l’aube du premier jour après le sabbat, Pierre et Jean ont trouvé le tombeau vide. Madeleine et les autres femmes ont rencontré Jésus ressuscité ; il a été reconnu aussi par les deux disciples d’Emmaüs à la fraction du pain ; le Ressuscité est apparu aux Apôtres le soir venu dans le Cénacle et ensuite à beaucoup d’autres disciples en Galilée."

" L’annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d’ombre du monde dans lequel nous vivons. Je pense particulièrement au matérialisme et au nihilisme, à une vision du monde qui ne sait pas dépasser ce qui est expérimentalement constatable, et qui se retrouve inconsolée dans la conscience du néant qui serait le point d’arrivée ultime de l’existence humaine."

" C’est un fait que si le Christ n’était pas ressuscité, le « néant » serait destiné à l’emporter. Si nous retirons le Christ et sa résurrection, il n’y a pas d’issue pour l’homme et toute espérance demeure une illusion. Mais précisément aujourd'hui, éclate avec force l’annonce de la résurrection du Seigneur, et elle est la réponse à la question incessante des sceptiques, rapportée aussi par le livre de Qohélet: « Y a-t-il une seule chose dont on dise : "voilà enfin du nouveau" ? » (Qo 1, 10). Oui, répondons-nous, le matin de Pâques tout a été renouvelé. "

..." Si par la Pâque, le Christ a extirpé la racine du mal, il a toutefois besoin d’hommes et de femmes qui dans tous les temps et lieux l’aident à affirmer sa victoire avec les mêmes armes que lui : les armes de la justice et de la vérité, de la miséricorde, du pardon et de l’amour."

" C’est le message qu’à l’occasion de mon récent voyage apostolique au Cameroun et en Angola, j’ai voulu porter à tout le continent africain, qui m’a accueilli avec un grand enthousiasme et une grande disponibilité d’écoute. L’Afrique, en effet, souffre de façon démesurée des conflits interminables et cruels – souvent oubliés – qui déchirent et ensanglantent plusieurs pays ainsi que du nombre croissant de ses fils et de ses filles qui deviennent la proie de la faim, de la pauvreté, de la maladie."

" Je répéterai ce même message en Terre Sainte, où j’aurai la joie de me rendre dans quelques semaines. La difficile mais indispensable réconciliation, qui est la condition première en vue d’un avenir de sécurité commun et d’une cohabitation pacifique, ne pourra devenir réalité que moyennant des efforts renouvelés, persévérants et sincères, pour le règlement du conflit-israélo-palestinien."

" Depuis la Terre Sainte, mon regard s’étendra aux pays voisins, au Moyen-Orient, au monde entier. En un temps d’insuffisance globale de la nourriture, de trouble financier, de pauvretés anciennes et nouvelles, de changement climatique préoccupant, de violence et de misère qui contraignent de nombreuses personnes à quitter leur terre à la recherche d’une survie moins incertaine, d’un terrorisme toujours menaçant, de peurs grandissantes face à l’incertitude du lendemain, il est urgent de redécouvrir des perspectives capables de redonner l’espérance."

" Que personne ne se mette en retrait dans cette bataille pacifique inaugurée par la Pâques du Christ, Lequel – je le répète – cherche des hommes et des femmes qui l’aident à affirmer sa victoire avec les mêmes armes, celles de la justice et de la vérité, de la miséricorde, du pardon et de l’amour."

..." Aujourd’hui, l’Église chante « le jour que le Seigneur a fait » et elle invite à la joie. Aujourd’hui l’Église prie, invoque Marie, Étoile de l’espérance, pour qu’elle guide l’humanité vers le port sûr du salut qui est le Cœur du Christ, la Victime pascale, l’Agneau qui « a racheté le monde », l’Innocent qui « nous a réconcilié, nous pécheurs, avec le Père ». À lui, le Roi vainqueur, à Lui le Crucifié et le Ressuscité, nous crions avec joie notre Alléluia ! (texte intégral et source : Service de presse du Vatican-VIS)


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