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2009-04-12 -
LE PAPE ET LE SÉISME DE L'AQUILA

Dans son message, Benoît XVI a lancé, vendredi 10 avril, un appel à l'engagement de tous - Eglise, Etat et citoyens - pour faire face aux conséquences du tremblement de terre meurtrier qui a frappé la région des Abruzzes 4 jours plus tôt.

Le pape a manifesté son soutien dans ce message lu par son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, lors de la célébration des funérailles solennelles présidées par le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone à L'Aquila, capitale des Abruzzes, durement touchée par le séisme du 6 avril.

Il a appelé à l'engagement de tous : "seule la solidarité peut permettre de surmonter des épreuves aussi douloureuses". Le pape a également fait savoir que le Saint-Siège souhaitait aussi apporter sa participation, avec les paroisses, les instituts religieux et les associations laïques.

S'adressant particulièrement aux quelque 5.000 fidèles rassemblés à L'Aquila, "en ces heures dramatiques où une tragédie épouvantable est tombée sur cette terre", le pape s'est dit spirituellement présent parmi eux pour partager leur angoisse, demander à Dieu le repos éternel pour les victimes, un rétablissement rapide des blessés et, pour tous, "le courage de continuer à espérer sans céder au découragement".

Les plus hautes autorités de l'Etat étaient présentes à la messe des funérailles des victimes dans la cour d'une caserne de L'Aquila, au premier rang desquelles le président de la République Giorgio Napolitano, et, au milieu de la foule, le président du Conseil Silvio Berlusconi. 205 cercueils avaient été placés au centre de la cour, dont certains surmontés d'un petit cercueil blanc, ceux d'une mère et de son enfant. Un autel provisoire avait été édifié devant la caserne.

Le cardinal Tarcisio Bertone, qui a célébré cette messe a évoqué , au cours de son homélie, la proximité de Benoît XVI. "A vos côtés, chers frères et soeurs, se trouve le Pape qui, dès le début, n'a de cesse de prier pour vous". Après avoir souligné "l'énigme indéchiffrable de la mort", le ‘numéro deux' du Saint-Siège a confié sentir cependant "naître l'espérance du coeur car on ressent dans l'air que, sous les décombres, se trouve le désir de redémarrer, de reconstruire, de rêver de nouveau".

"C'est avec une immense pitié que nous entourons par notre pensée les nombreuses victimes arrachées trop tôt à leurs familles par une mort cruelle et toutes les familles demeurées sans maison et privées des objets qui leur sont les plus chers", a encore déclaré le cardinal Bertone.

"Chers frères et soeurs, a-t-il ensuite souligné devant les familles des très nombreuses victimes, après-demain nous célébrons Pâques et ce sera votre Pâque, une Pâque qui renaîtra encore une fois des décombres d'un peuple qui a déjà souffert tellement de fois au cours de son histoire".

Exceptionnellement, le Vatican avait autorisé que soit célébrée l'Eucharistie pendant la messe des funérailles, un Vendredi saint, jour où la tradition de l'Eglise ne permet pas cette célébration. (source : VIS)

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