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du 10 au 12 avril 2009 (semaine 15)
 

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2009-04-12 - Royaume-Uni
TONY BLAIR QUESTIONNE LES LEADERS RELIGIEUX


L’ancien Premier ministre britannique Anthony Blair a déclaré le 8 avril à la presse britannique que les leaders religieux devaient repenser la question de l'homosexualité.

Dans une interview accordée au magazine "gay" britannique "Attitude", il a appelé les grandes religions à "accepter que le monde change", estimant que “les religions organisées font face au même dilemme que les partis politiques lorsqu’ils
sont confrontés à des circonstances" qui ont changé. "Certains leaders religieux ont peur de "concéder trop de terrain".

Tony Blair, anglican converti en décembre 2007 au catholicisme, religion de son épouse et de ses enfants, a mis en question la position du Pape à ce propos. Il a relevé que certains catholiques plus âgés avaient à ce propos des attitudes fermées tandis que la plupart des fidèles étaient plus "libéraux".

Suggérant que l’Eglise revoie ses positions et se réforme, Tony Blair, qui a été reçu par Benoît XVI au Vatican en juin 2006, a tout de même relevé que le Pape s'engageait en faveur de nombreuses "choses fantastiques."

Concernant la vision qu'a le pape de l'homosexualité, Tony Blair a déclaré à "Attitude" qu'il y a un immense fossé de génération à ce propos. Et d'affirmer que si on interroge les fidèles, on voit bien que leur foi ne se base pas sur ce type d'attitudes fermées, mais plutôt sur la compassion, la solidarité et le soulagement des souffrances.

L'ancien Premier ministre britannique a également déclaré que l'homophobie avait reculé depuis le début des années 90 et que le fait que son gouvernement avait introduit le partenariat civil (PACS) avait donné aux gens un "sens de libération des préjugés".

Tony Blair a ajouté que le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, qui fut l'un de ses plus proches conseillers durant son temps au pouvoir, a souffert des préjugés "anti-gay" dans certains milieux. Mais les mentalités ont évolué, "car les gens l'aiment ou ne l'aiment pas, mais ce n'est pas basé sur sa sexualité". (source : Agence Apic)


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