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du 13 au 16 avril 2009 (semaine 16)
 

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2009-04-16 -
A UN MOIS DU PÈLERINAGE DE BENOÎT XVI


A un mois de la venue du Pape, le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, déclare sur le site du Patriarcat : "Le Saint-Siège, ami d’Israël, peut servir les Arabes, chrétiens et musulmans."

" Le pèlerinage de Benoît XVI survient alors que le pays connaît un nouveau passage difficile. Si bien que ce sont les chrétiens palestiniens les premiers qui ont fait preuve de plus de scepticisme, voire d’incompréhension, devant ce choix.

" Il est vrai que la communauté chrétienne locale palestinienne a exprimé et nous a fait connaître son désarroi, ses interrogations et ses craintes. Ayant eu avant elle connaissance du projet de pèlerinage de Sa Sainteté, nous nous sommes interrogés nous aussi sur l’opportunité de ce voyage.

" Mais suite à nos échanges, et constatant que le programme du pèlerinage ménageait un bon équilibre entre les moments consacrés à la Jordanie, à la Palestine et à Israël, nous avons tous fini par estimer que ce voyage était et devait être un bien, une bénédiction pour tous.


" La réalité des Chrétiens vivant en Israël, et a fortiori celle des Chrétiens de Jordanie, est tout autre que celle de l'Occident; ils conçoivent la visite du Pape sous un éclairage différent. Dans un diocèse qui vit des réalités extrêmement diverses, nous devons nous efforcer d’avoir une vision plus globale de cette visite, et la considérer sous toutes ses dimensions : et politique et sociale et humaine et religieuse.

"
Il n’en reste pas moins que ces trois points demeurent : le Saint-Père arrive dans un moment difficile - surtout après la guerre de Gaza -, dans une région difficile, pour rendre visite à des gens très sensibles.

" Chacun a sa sensibilité, son point de vue, et à l’heure actuelle tous se préparent à tirer la meilleure part du gâteau que représente cette visite. Depuis son élévation au pontificat, le Pape Benoît XVI a manifesté le désir de venir comme pèlerin. Notre Assemblée des évêques l’a invité, je l’ai personnellement invité, et il a aussi reçu l’invitation des différentes autorités civiles jordaniennes, israéliennes et palestiniennes.

" Par ailleurs, cela fait des mois que le voyage se prépare ; entre temps est survenue la guerre de Gaza, et le thermomètre du conflit a encore grimpé. Alors que faut-il faire ? Attendre des temps meilleurs ? Mais cette région n’est jamais en paix ! Attendre que la question palestinienne soit résolue ? J’ai bien peur que deux ou trois souverains pontifes passent avant qu’elle soit ne définitivement réglée."

"
Le Pape vient rendre visite à toutes les Eglises, à tous les peuples vivant en Terre Sainte pour nous encourager à rester fidèles à notre mission, à notre foi et à notre conscience d’appartenir à cette Terre.

" Les chrétiens du monde entier qui suivront le pèlerinage du Pontife ne font pas tous la même analyse politique. Je sais que chacun essaiera de profiter au maximum de cette visite, tant en Jordanie, qu’en Israël, en Palestine, et même au cœur de l’Eglise locale. C’est une raison de plus pour que chacun de nous se montre assez intelligent, et se prépare.

..." Si on étudie tous les messages que le Saint Siège a publiés au sujet de la Terre Sainte, de l’Irak et du Moyen-Orient, nous nous trouvons devant un capital inouï de discours, de soutien, d’interventions riches d’humanité, d’esprit chrétien et de justice. Nul doute que durant sa visite en Terre Sainte, le Saint-Père poursuivra dans ce sens.

"
A nous, Eglise locale, il revient de veiller à l’équilibre du programme : les sites à visiter, les personnes à rencontrer, les discours à prononcer. C’est à nous à donner “un coup de main au Saint-Père”. Il est continuellement tenu informé de notre situation, de ses aspects positifs comme de ses aspects négatifs. Il connaît nos peurs, nos angoisses, comme aussi nos espoirs et notre joie de le recevoir, en étroite collaboration avec toutes les Autorités civiles."

" L
es choses avancent, même si ces avancées ne sont pas étalées sur la place publique. Si c’était le cas, certains “gâteraient la cuisine” diplomatique et nous compliqueraient la vie. Pour moi, en cette période riche de rencontres et de dialogue, le mot clé, c’est la confiance. Mais il est vrai qu’il faudrait poser des gestes courageux, susceptibles de donner confiance.

" Etre ami et parler comme tel fait du bien à tout le monde : à l’ami, à Israël et aux autres. J’espère simplement que l’amitié du Saint-Siège pour Israël est réciproque. J’attire votre attention sur le fait que le Saint-Siège entretient déjà des relations diplomatiques avec presque tous les pays arabes, et que ces relations sont bonnes.

" La lecture des discours des ambassadeurs arabes près le Saint-Siège vous apprendrait qu’ils ont besoin de l’Eglise, pas seulement du Saint-Siège, mais de l’Eglise partout où elle est dans le monde. Il faut avoir cette vision mondiale pour comprendre la situation du Saint-Siège, ce petit Etat soutenu par tout le monde catholique, et ne pas voir les choses sous un angle unique, qui déforme la vision toute entière." (source : LPJ)


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