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du 20 au 22 avril 2009 (semaine 17)
 

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2009-04-22 -
LA CONFÉRENCE DE GENÈVE SUR LE RACISME


Le 21 avril un communiqué de la Salle-de-Presse du Saint-Siège revient sur les premiers commentaires de son Directeur sur la Conférence de vérification de la Déclaration de Durban en cours à Genève.

La veille, le P. Federico Lombardi avait déjà réagi aux propos du Président iranien et le Saint-Siège désire par ce nouveau communiqué rappeler les paroles prononcées le dimanche précédent par le Pape: "Je forme des voeux sincères pour que les délégations à la Conférence de Genève" contre le racisme, la xénophobie et l'intolérance "oeuvrent dans un esprit de dialogue et de respect mutuel, afin qu'on mette fin à toute forme de racisme ou de discrimination...dans l'affirmation de la valeur universelle qu'est la dignité de l'homme et de ses droits, dans un monde de respect et de justice pour tout peuple et tout individu".

C'est pourquoi "le Saint-Siège déplore l'utilisation de ce forum des Nations-Unies à des fins politiques extrémistes et offensives dirigées contre quelque pays que ce soit. Sans aider au dialogue, cette attitude entretient un climat conflictuel inacceptable alors qu'il s'agissait de saisir une occasion de dialogue, ainsi que le Saint-Siège l'a toujours suggéré, de manière à lutter contre le racisme et l'intolérance qui continuent de frapper de par le monde femmes et enfants, migrants ou indigènes par exemple. Renouvelant l'appel de Benoît XVI, le Saint-Siège souligne que c'est dans cet esprit que sa délégation travaille" à la Conférence de Genève.


Dans ce commentaire également diffusé sur Radio Vatican, le porte-parole du Vatican a toutefois justifié la présence du Saint-Siège à cette conférence boycottée par certains Etats comme Israël ou les Etats-Unis.

Dans son commentaire, le Père Lombardi estime qu'"en soi, cette conférence est une occasion importante pour faire avancer la lutte contre le racisme et l'intolérance. Le Saint-Siège y participe avec ce souhait et entend soutenir l'effort des institutions internationales afin d'avancer dans cette direction.

La grande majorité des pays du monde y participe et l'ébauche (de la déclaration finale, ndlr) rédigée vendredi dernier est
acceptable puisque les principaux éléments qui suscitaient des objections ont été retirés".

" Naturellement, poursuit-il, des interventions comme celle du président iranien ne vont pas dans le bon sens car, même s'il n'a pas nié l'Holocauste ou le droit d'Israël à exister, il a eu des expressions extrémistes et inacceptables. Pour cela, il est important de continuer à clairement affirmer le respect de la dignité de la personne humaine contre le racisme et l'intolérance.

" Nous souhaitons que cette conférence pourra encore servir à cela. C'est, certainement, le sens de l'engagement de la
délégation du Saint-Siège pour la poursuite des travaux".

La délégation du Vatican, qui participe à Genève à la Conférence des Nations Unies contre le racisme, est restée lundi dans la salle pendant le discours controversé du président iranien. La délégation du Saint-Siège conduite par Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Vatican à l'ONU, n'a en effet pas quitté la salle comme l'ont fait notamment les représentants des 23 pays de l'Union européenne. (source : Service de presse du Vatican)

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