Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 23 au 27 avril 2009 (semaine 17)
 

-
2009-04-27 - USA
LE CHANGEMENT DE POLITIQUE VIS-À-VIS DE CUBA

Les évêques américains se félicitent du changement de politique nationale adoptée vis-à-vis de Cuba. Ils l'appellent à affronter le problème de l’immigration et à discuter de l'origine de la situation migratoire avec le président du Mexique.

Dans une lettre, signée le 15 avril par l'évêque d'Albany Mgr Howard Hubbard, président du comité épiscopal Justice et Paix internationale, les évêques rappellent que cela fait plusieurs années que leur conseil « réclame un assouplissement des sanctions contre Cuba ».

« Ces politiques ont échoué dans leur dessein de promouvoir plus de liberté, de démocratie et de respect pour les droits de l'homme à Cuba », écrit Mgr Hubbard. « En même temps, les politiques contre-productives de notre nation ont nui, de façon inutile, à tant de monde dans l'hémisphère. Pour améliorer la vie des Cubains et encourager les droits de l'homme à Cuba, il faudrait qu'il y ait plus de contacts entre le peuple cubain et le peuple américain ».

D'autre part, avant la visite du président américain au président Felipe Calderon, Mgr John Wester de Salt Lake City, président du Comité épiscopal sur les migrations avait fait savoir que les évêques étaient inquiets de la situation migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis. Il avait accusé les deux nations de profiter de la situation actuelle alors que les immigrés continuent d'être exploités.

Les Etats-Unis, avait-il précisé, « tirent les bénéfices de leur travail et de leurs impôts (des immigrés) sans prendre la peine de se soucier de défendre leurs droits, au tribunal ou sur les lieux de travail. Quand cela convient, les immigrés deviennent des boucs émissaires politiques et sont attaqués, tant au niveau rhétorique qu'au plan physique, à coups d'incursions sur leurs lieux de travail ».

Le Mexique aussi y trouve son compte, a déclaré Mgr Wester, rappelant les 20 milliards de dollars annuels envoyés au Mexique, sans besoin de résoudre la situation des Mexicains qui, au plan économique, se trouvent au bas de l'échelle. D'où « cette tendance diffuse des immigrés à partir vers le nord », une situation qui expose les citoyens mexicains aux pillages des trafiquants d'êtres humains, aux fonctionnaires corrompus et à une mort possible dans le désert », a-t-il déploré.

« Les perdants dans cette affaire de mondialisation ce sont les migrants eux-mêmes qui n'ont pas de pouvoir politique et ne peuvent se défendre contre ces abus, pris dans un système qui exploite leur condition et leur ôte toute éthique du travail ». (source : CNS) Retour aux dépèches