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FlashPress - Infocatho
du 23 au 26 avril 2009 (semaine 17)
 

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2009-04-26 -
NOTRE DÉSARROI DEVANT CETTE LUTTE TITANESQUE

Dans son message pascal aux amis et aux bienfaiteurs de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay a fait le point sur le dialogue avec les responsables du Saint-Siège, au moment où nous lançons une nouvelle croisade du Rosaire.

Dès le début de ce message, le supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X a situé ce que doivent être les relations avec le Saint-Siège.

" Il est impossible de comprendre notre position et notre attitude envers le Saint Siège, si on ne veut pas inclure la perception de l’état de crise dans lequel se trouve l’Eglise."... " Les fidèles sont surtout frappés par les cérémonies de la nouvelle liturgie - hélas très souvent scandaleuses ! -, par la prédication ordinaire où sont prises des positions sur la morale en totale contradiction avec l’enseignement pluriséculaire de l’Eglise et l’exemple des saints."

..." Les religieux, en nombre incalculable, manifestent depuis les révisions de leurs constitutions, et après les recyclages postconciliaires, une perte de l’esprit évangélique, en particulier celui du renoncement, de la pauvreté, du sacrifice ; perte qui a eu pour conséquence presque immédiate une diminution telle des vocations que plusieurs ordres et congrégations ferment leurs couvents les uns après les autres, lorsqu’ils ne disparaissent pas purement et simplement. La situation de nombreux diocèses est pareillement dramatique."

Ignorant sans doute la vitalité de l'Église dans des régions comme la Chine ou l'Afrique, ou comme le montre une dépêche de Mongolie, (ndlr - <infocatho>), il poursuit :

" Tout cela forme un ensemble cohérent et n’est pas arrivé par hasard, mais à la suite d’un concile qui s’est voulu réformateur, en prétendant mettre l’Eglise au goût du jour"

..." Et cette unité doctrinale est fortement contredite, blessée, amoindrie dans la pratique par les lignes de conduite actuelles. Nous n’inventons pas une rupture, elle existe bien malheureusement, et il n’est qu’à voir la manière dont certains épiscopats nous traitent, même après le retrait des excommunications, pour constater combien est profond le rejet des modernes vis-à-vis de tout ce qui a saveur de Tradition, au point qu’il est impossible de ne pas donner à ce rejet le nom de rupture avec le passé."

..." Oui, nous n’hésitons pas à inscrire notre petite histoire dans la grande histoire de l’Eglise, dans celle de cette lutte titanesque pour le salut des âmes annoncée dès la Genèse, et décrite de manière si saisissante dans l’Apocalypse de saint Jean. Souvent cette lutte reste au niveau spirituel ; de temps en temps, du niveau des esprits et des âmes, elle descend au niveau des corps et devient visible, comme dans les persécutions ouvertes."

" Il faut savoir reconnaître, à travers ce qui s’est passé ces derniers mois, un moment plus intense de cette lutte. Et il est bien clair que celui qui en fin de compte est visé, c’est le Vicaire du Christ dans son effort de commencer une certaine restauration de l’Eglise. On craint un rapprochement entre la tête de l’Eglise et notre mouvement, on craint une perte des acquis de Vatican II, et on met tout en œuvre pour neutraliser cela. Qu’en pense vraiment le pape ? Où se situe-t-il ?"

" Juifs et progressistes le somment de choisir entre Vatican II et nous…, au point que pour les rassurer la Secrétairerie d’Etat n’a rien trouvé de mieux que de poser comme condition nécessaire à notre existence canonique l’acceptation complète de ce que nous considérons comme la source principale des problèmes actuels et à quoi nous nous opposons depuis toujours".

..." La seule solution viable, celle d’ailleurs que nous avions demandée, est celle d’une situation intermédiaire, forcément incomplète et imparfaite au plan canonique, mais qui soit acceptée comme telle sans constamment nous jeter à la face l’accusation de désobéissance ou de rébellion, sans lancer à notre égard des interdictions intenables. Car en fin de compte, l’état anormal dans lequel se trouve l’Eglise et que nous appelons état de nécessité, se voit prouvé une fois de plus dans l’attitude et les paroles de certains évêques à l’égard du pape et de la Tradition."

" Mais sur ce chemin si difficile, devant les oppositions si violentes, nous vous demandons, chers fidèles, encore une fois, de recourir à la prière. Il nous semble que le moment est venu de lancer une offensive d’envergure, profondément ancrée sur le message de Notre Dame à Fatima, dont elle-même a promis l’heureuse issue, puisqu’elle annonce qu’à la fin son Cœur Immaculé triomphera. C’est ce triomphe que nous Lui demandons, par les moyens qu’elle demande elle-même, la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé par le Pasteur Suprême et tous les évêques du monde catholique, et la propagation de la dévotion à son Cœur douloureux et immaculé."

..." Il est bien évident que nous n’avons pas l’intention de commander à la divine Providence ce qu’elle devrait faire, mais nous avons appris dans les exemples des saints et de l’Ecriture Sainte elle-même que les grands désirs peuvent faire hâter de façon impressionnante les desseins du bon Dieu. C’est avec cette audace que nous déposons aujourd’hui auprès du Cœur Immaculé de Marie cette intention en Lui demandant de vous prendre tous sous sa maternelle protection." (source : Porte Latine)
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