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FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 mai 2009 (semaine 19)
 

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2009-05-08 - Égypte
LES FRÈRES MUSULMANS N'AURAIENT PAS FAIT MIEUX


Pour les Coptes d'Égypte, les autorités égyptiennes ont profité de l'occasion de la «grippe porcine» pour ordonner l'abattage de tous les porcs élevés dans le pays, suscitant tollé et consternation dans la communauté copte.

Les coptes, qui représentent 5 à 10 % de la population égyptienne, sont les seuls à élever et consommer cet animal considéré comme impur dans l'islam et le judaïsme. La mesure, inutile sur un plan sanitaire, est donc venue attiser des tensions confessionnelles déjà vives. Les coptes, qui font l'objet de discriminations non écrites, sont régulièrement la cible de «pogroms» plus ou moins spontanés, comme en Haute-Egypte en 2000 et à Alexandrie en 2005.

Et depuis quelques années, ils se sont mis à manifester violemment leur frustration. Dans ce contexte instable, l'annonce de l'abattage systématique des porcs a provoqué la colère de la communauté copte et tourné à la crise confessionnelle.

Les coptes voient dans cette mesure une brimade plus qu'une précaution sanitaire. Aucun cas de grippe A n'a en effet été recensé jusqu'ici en Egypte. Et surtout, le virus H1N1 n'est pas transmis par les porcs, mais par les humains.

L'abattage n'est donc d'aucune utilité contre la pandémie, comme l'a plusieurs fois expliqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), basée à Paris, a, elle aussi, prévenu ses 174 pays membres que «l'abattage de porcs n'aidera en rien à se protéger contre des risques pour la santé publique et animale». (source : Apic)

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