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du 5 au 8 mai 2009 (semaine 19)
 

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2009-05-08 - France
LES AUMÔNIERS DES PRISONS PROTESTENT


Les aumôniers nationaux des prisons, catholique, protestant et musulman demandent au gouvernement de ne pas remettre en cause le rythme de la mise en œuvre des Règles Pénitentiaires Européennes, et de les appliquer.

A l'heure où, en France, les gardiens de prison manifestent pour une amélioration de leurs conditions de travail, les aumôniers font une exigence de faire inscrire dans les plus brefs délais l'examen du projet de loi pénitentiaire sur l'agenda de l'Assemblée Nationale.

Dans un communiqué commun publié mercredi 6 mai, les aumôniers, préoccupés par la situation, demandent de ne pas arrêter "le chantier de réforme entrepris dans les prisons".

Le récent blocage des prisons par les surveillants focalise de nouveau l'attention sur les établissements pénitentiaires, en particulier les maisons d'arrêt qui affichent un surencombrement jamais atteint, constatent les aumôniers. Selon eux, l'ouverture de nouveaux établissements ne résout que partiellement les problèmes que pose l'augmentation record du nombre des personnes détenues.

Au contact quotidien du monde carcéral, les aumôniers mesurent les risques d'une violence incontrôlée de la détention et les difficultés accrues des personnels à exercer leur mission de garde et de réinsertion, faute de temps pour l'indispensable dialogue avec les personnes confiées à leur surveillance.

Ces dernières années, relèvent les aumôniers, l'Administration pénitentiaire s'est engagée à mettre notre pays en cohérence avec les règles pénitentiaires européennes (RPE) adoptées par le Conseil de l'Europe le 11 janvier 2006. La Garde des sceaux vient de décider une remise en cause du rythme de leur mise en place, regrettent-ils: "Malgré l'adoption du texte par le Sénat au mois de mars, selon la procédure d'urgence imposée par le gouvernement, l'examen par l'Assemblée nationale du projet de Loi Pénitentiaire a été reporté sine die, la discussion n'ayant toujours pas été inscrite à son ordre du jour.

Des personnes détenues attendaient beaucoup de cette loi et mesuraient déjà des effets bénéfiques des règles européennes sur leurs conditions de détention. Leur déception pourrait être lourde de conséquences, mettent en garde les aumôniers. (source : CEF)

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