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du 17 au 19 mai 2009 (semaine 21)
 

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2009-05-19 - Cambodge
L'INCULTURATION
POUR TÉMOIGNER DE L'ESPÉRANCE QUI EST EN NOUS

Le Grand Séminaire de Phnom Penh a organisé un séminaire autour du thème “Culture et Inculturation”. Un thème au centre des réflexions dans un pays où tous les animateurs religieux sont des étrangers depuis la période des Khmers rouges.

Ce séminaire de réflexions s'est enu du 2 au 5 mai et, à cette occasion, le Père Bruno Cosme, recteur du séminaire Saint Jean Marie Vianney de Phnom Penh, avait invité Mgr Thomas Menamparampil, archevêque de Guwahati, dans le nord-est de l’Inde, pour venir guider la réflexion des prêtres, religieuses et laïcs, venus des trois diocèses du Cambodge, où les prêtres et les religieuses sont tous des étrangers.

Mgr Menamparampil a été choisi récemment par le Saint–Père, pour préparer les méditations du Chemin de Croix au Colisée, lors des célébrations du Vendredi Saint.

Il y a quelques décennies, les thèmes principaux des débats internationaux abordaient surtout des questions d’indépendance politique ou d’équilibre économique. De même, la confiance en la science ou la technologie absorbaient un grand nombre de tables rondes, et ceci indépendamment des différences culturelles, souvent laissées pour secondaires.

Mais un changement semble être survenu. Les peuples sont davantage attentifs aux diversités culturelles, ethniques, morales et religieuses, avec toutes leurs conséquences sociales. Des certitudes semblent ébranlées face aux transformations profondes de ces dernières années. La culture est devenue d’une certaine manière au centre des aspirations et des anxiétés des peuples. La défense de la culture s’est déplacée au centre de bien des préoccupations.

Les chrétiens ne peuvent rester indifférents à cette perspective. L’annonce de l’Évangile est fortement liée à un contexte, une culture, une langue et il convenait d’y réfléchir. Pendant trois jours, Mgr Menamparampil, fort de son expérience personnelle au sein des minorités ethniques de son diocèse, dans une situation pluri-culturelle et pluri-religieuse, a permis aux participants de ce séminaire de partager entre eux avec grand intérêt, leur expérience au sein des communautés catholiques du Cambodge, pays dont 95% des habitants sont bouddhistes.

Il faut noter également la situation particulière de l’Eglise catholique au Cambodge où pratiquement tous les prêtres et religieuses sont étrangers. En effet, durant la période Khmer Rouge, des années 1975 à 1979, tous les évêques et prêtres avaient été tués.

Devant l’ouverture du pays aux missionnaires en 1990, l’Eglise s’est patiemment et courageusement relevée. Il convient donc de réfléchir sérieusement à la manière dont la Parole de Dieu peut être annoncée au peuple cambodgien, d’une manière compréhensible.

Mgr Menamparampil a souligné de nombreuses fois, combien " l’attention respectueuse à la culture locale, ainsi qu’à la langue, le souci des relations humaines harmonieuses, l’adaptation aux besoins de ceux vers qui nous sommes envoyés, l’étude scrupuleuse des signes des temps et la priorité donnée au service des communautés chrétiennes nous permettront de mieux mettre en valeur la beauté de la mission reçue du Seigneur... et de mieux rendre compte de l’espérance qui est en nous." (source : Agence Fides)


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