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du 17 au 19 mai 2009 (semaine 21)
 

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2009-05-19 -
L'ENRACINEMENT DE L'ÉVANGILE DANS LA CULTURE CHINOISE

A l'occasion du IVème centenaire de la mort du P. Mateo Ricci à Pékin, le 11 mai 1610, Benoît XVI a adressé un message à Mgr. Claudio Giuliodori, évêque de Macerata, pays d'origine du Père Jésuite, missionnaire en Chine.

" Doté d'une foi profonde et d'un génie culturel et scientifique extraordinaire, écrit le Pape, il a passé de longues années de son existence à tisser un dialogue profitable entre l'Occident et l'Orient, en menant, en même temps, une action incisive d'enracinement de l'Evangile dans la culture du grand peuple de Chine. Son exemple est encore aujourd'hui un modèle de rencontre entre les civilisations européenne et chinoise".

"En parcourant son intense activité scientifique et spirituelle, on est frappé par sa capacité innovante et particulière de s'approcher, dans un respect total, des traditions culturelles et spirituelles chinoises. Cette attitude a caractérisé sa mission tendant à rechercher une harmonie possible entre la civilisation chinoise noble et millénaire et la nouveauté chrétienne, ferment de libération et d'un authentique renouvellement de toute société, parce que l'Evangile est un message universel de salut destiné à tous les hommes quel que soit le contexte culturel et religieux auquel ils appartiennent.

..." Son apostolat a été aussi rendu original et, pourrait-on dire prophétique, par la profonde sympathie qu'il nourrissait pour les Chinois, pour leur histoire, pour leur culture et leurs traditions religieuses".

Le jésuite était aussi un "modèle de dialogue et de respect pour les autres croyances" et "a fait de l'amitié le style de son apostolat durant ses 28 années de présence en Chine".

" Jusqu'à la fin de sa vie, Mateo Ricci a été fidèle à ce style d'évangélisation "en se servant d'une méthodologie et d'une stratégie pastorale basées, d'une part, sur le respect des bons usages du lieu que les néophytes chinois ne devaient pas abandonner lorsqu'ils embrassaient la foi chrétienne, et, d'autre part, sur la certitude que la Révélation pouvait les mettre en valeur et les compléter encore davantage".

Comme l'ont fait les Pères de l'Eglise à l'époque de la rencontre de l'Evangile avec la culture gréco-romaine, l'auteur du Traité sur l'amitié "a fondé son travail clairvoyant d'inculturation du christianisme en Chine en cherchant un constant accord avec les savants de ce pays... En suivant son exemple, puissent nos communautés, à l'intérieur desquelles vivent des personnes de cultures et de religions diverses, croire en l'esprit d'accueil et de respect réciproque!", a conclu le Saint-Père. (source : VIS)


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