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du 24 au 26 mai 2009 (semaine 22)
 

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2009-05-26 -
PEUT-ON UNIFIER LES DATES DE PÂQUES ?


Un séminaire oecuménique s'est réuni à Lviv à l'Université catholique d'Ukraine , autour du 15 mai afin de rechercher les possibilités d'une date commune de Pâques pour les chrétiens d'Occident et d'Orient, fête célébrée à des dates différentes.

Cette rencontre, à laquelle ont participé des représentants du Conseil oecuménique des Eglises, et du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens s'est terminée par une document final dans lequel les participants, une fois de plus, ont attiré l'attention des Eglises sur le «Document d'Alep", approuvé en 1997 et dans lequel les théologiens spécialistes des Eglises orthodoxes, catholique et protestantes ont fait une proposition dont l'issue s'avère "longue et difficile".

Dans le cheminement qui, depuis le début du 20ème siècle, marque le monde chrétien pour supprimer les divisions entre les Eglises, la décision d'une célébration de Pâques à une date commune est l'une des étapes importantes et significatives.

Les catholiques et les protestants proposent de fixer la date de Pâques au deuxième dimanche du mois d'avril. Cette solution a été proposée à l'Eglise orthodoxe, mais celle-ci lors de la Commission créée par les Eglises Orthodoxe et réunie en 1977 à Chambésy, l'a rejeté parce que l'idée de "fixer une date de Pâques", est "certainement contraire avec l'ancienne tradition".

"C'est dans cette occasion que, pour la première fois a été présentée l'idée de célébrer Pâques en suivant les indications pour son calcul proposées par le premier concile oecuménique de Nicée.

Vingt ans plus tard, en 1997, le Conseil oecuménique en collaboration avec l'Église orthodoxe syrienne et les Eglises au Moyen-Orient, ont organisé une consultation à Alep. On peut considérer cette proposition comme "la plus acceptable et
authentiquement traditionnelle"

Selon les règles du premier concile oecuménique de Nicée, la résurrection du Christ se doit d'être célébrée le premier dimanche après la pleine lune suivant l'équinoxe du printemps, pour calculer les dates en utilisant les méthodes astronomiques
scientifiques les plus précises possibles, et c'est le méridien de Jérusalem qui soit servir de base pour ce calcul. de
méridien de Jérusalem.

À Lviv, on été retracées dans leur ensemble les difficultés de ces dernières années, mais le communiqué final souligne que la célébration commune de Pâques est "un signe réel et concret qui témoigne au monde de la volonté des chrétiens d'exprimer l'évangile :" Que tous soient un."

Les participants de Lviv se disent "conscients que le principal problème n'est pas dans les calculs. "Le vrai problème est plutôt à rechercher dans la complexité de rapports et le manque de confiance entre les différentes confessions chrétiennes en raison de leur longue division. Il s'agit là de l''une des principales raisons de la difficulté à accepter les diverses solutions proposées."

" Il est donc nécessaire de disposer d'un excellent travail de compréhension mutuelle et de réconciliation." Les participants de Lviv rappellent que, en 2010 et 2011, les dates coïncident dans la tradition orientale et la tradition occidenale. D'où l'invitation adressée aux Eglises "à faire tout leur possible pour que cette coïncidence ne soit plus une exception mais une règle. "

Dans un message à la rencontre de Lviv, le cardinal. Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens déclare voir dans le document d'Alep " l'une des plus intéressantes propositions faites jusqu'à présent " "S'il est difficile de trouver unesolution qui soit acceptable pour tous, ce que nous pouvons faire dès maintenant c'est de préparer le terrain pour qu'un jour ce soit la réalité."

Le P. Milan Zust, représentant du Vatican ajoute : " Ce qui est le plus important n'est pas d'arriver à une date commune de Pâques, au moment où les Églises seront en pleine communion. Ce qui importe davantage c'est de travailler dans cette direction et de faire ce que chacun peut faire selon sa capacité et ses compétences pour promouvoir la confiance mutuelle entre nous. " (source : Service de presse du Vatican)


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