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FlashPress - Infocatho |
du 1 au 4 juin 2009 (semaine 23) |
- Les Églises chrétiennes estiment, elles, que cette interdiction est anticonstitutionnelle, arguant que le mot "Allah" est antérieur à l'Islam. Jusque-là, l’interdiction ne concernait que l’édition en langue malaise de la publication. Les versions en anglais, en tamoul et en mandarin de cette dernière n’utilisaient pas le terme « Allah ». Mais, selon le gouvernement, l’utilisation de celui-ci par les non-musulmans, dont le nombre est estimé à près de 11 millions (40 % de la population), pourrait perturber les musulmans et amener à leur conversion. C'est surestimer le pouvoir des médias non musulmans. Pour preuve, The Herald n'est distribué qu'à 12.000 exemplaires et reste essentiellement lu par les tribus indigènes bahasa converties au christianisme depuis des générations. Cette décision fait aujourd'hui figure de symbole des tensions religieuses dans un pays où la liberté de culte est, en temps normal, relativement bien garantie. Les autorités nient toutefois les accusations de discriminations envers les minorités ethniques. Cependant, The Herald ne lâche pas prise. "Je ne veux pas considérer cela comme un échec (...) La Haute Cour devra décider au bout du compte", a déclaré le directeur de la rédaction du "Herald", Lawrence Andrew. Elle statuera donc à partir du 7 juillet sur le premier appel interjeté par le journal sur cette interdiction qui remonte à 2007. Sans grand espoir, semble-t-il. Quelque 60% des 27 millions de Malaisiens sont musulmans malais. Un tiers de la population est d'origine chinoise ou indienne et nombreux sont ceux parmi ces deux minorités qui sont de confession chrétienne. (source : KNA et Apic) |