-
2009-06-07 - Soudan
METTRE FIN A LA VIOLENCE INTER-ETHNIQUE

L'archevêque de Juba, au Sud-Soudan, demande au gouvernement de mettre fin à la violence inter-éthnique qui provoque des déplacements de populations et est la cause de nombreux morts dans cette région semi-autonome du Sud Soudan.

Les ethnies Bari et Mundari se battent entre elles et mettent sur pied des raids pour enlever le bétail dans la zone de Jebel Lado, au nord de Juba.

Mgr Paolino Lukudu Loro insiste auprès du gouvernement pour qu'il organise le retour immédiat du bétail et fasse cesser tous les pillages dans le même temps que la population soit indemnisée des pertes de ce bétail.

Il demande au gouvernement de rétablir et renforcer la primauté du droit, de désarmer les combattants et de traduire en justice les les auteurs de ce conflit.

"Cette situation qui est la cause de nombreux morts, de blessés et de personnes déplacées, doit cesser immédiatement ", déclare l'archevêque dans cette note.

Il rejette les propos du gouverneur de la région "Centre-Équatoriale que rend responsable l'Eglise dans ces sanglants combats entre les Mundari et les Bari. "L'Eglise est tout au contraire tournée vers la prédication de la Bonne Nouvelle,
l'éducation, la reconstitution de la vie des populations. Nous rejetons ces allégations et ces accusations inacceptables car elles ne sont ni fondées, ni vraies."

L'archevêque a toujours fermement condamné ces conflits, qui sont à l'origine des enlèvements d'enfants, de viols et de vols qualifiés. Il a toujours condamné la libre circulation des armes et la présence des gangs qui contraignent au départcertains
résidents. Il note aussi que la présence des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans la région a aggravé la situation.

" Le gouvernement, ajoute l'archevêque, perd toute crédibilité en raison de l'état de l'anarchie, qu'il ne peut faire cesser dans les villages. Les raids contre le bétail et les pillages laisseront une marque historique qu'on n'oubliera pas facilement. "

Il souline que le peuple du Sud Soudan doit se réunir en un seul peuple, indépendamment des divergences pour mettre en œuvre et défendre l'Accord de paix global (CPA) signé en 2005 à Nairobi après 21 ans de guerre.

" Le CPA est un don de Dieu à la population du Sud-Soudan. Dieu a répondu à nos prières pourque cessent les souffrances et les indignités que nous avons connues. Il est une réponse à la prière de la population que reviennent la justice, la paix, le respect de la dignité de l'homme, les droits et la prospérité. " (source : CISA)

Retour aux dépêches