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du 8 au 11 juin 2009 (semaine 24)
 

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2009-06-11 - RD Congo
A QUI PROFITE LES CRIMES AU NORD-KIVU


De graves violences contre la population du Nord et du Sud du Kivu, dans l’Est de la Rd Congo, ne cessent d'être commises par les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, comme par les soldats congolais eux-mêmes.

Selon la Caritas-développement du Congo plusieurs villages ont été attaqués 1er juin dans la région de Mwenga, où plusieurs habitations ont été livrées aux flammes et où au moins un cas de viol a été enregistré.

Les crimes parmi les plus horribles de ce conflit sont justement ces viols commis contre les femmes et les petites filles des deux Kivu. Selon Nestor Yombo, un responsable du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), rien que dans les trois derniers mois, au moins 463 violences sexuelles ont été signalées dans le Sud Kivu, soit plus de la moitié des cas signalés pour toute l’année 2008.

L’augmentation des violences sexuelles a coïncidé avec le déploiement dans la zone d’un contingent de militaires congolais en prévision d’une nouvelle offensive contre les FDLR.

En 2008 dans le Nord Kivu limitrophe, selon un rapport de l’International Crisis Group, 2.200 viols ont été dénoncés, mais il s’agit seulement d’un petit pourcentage de ceux commis, car plusieurs femmes craignent de porter plainte. Les violences les pires sont commises par un groupe de déserteurs des FDLR, associés à la milice congolaise dans le but de faire un nettoyage ethnique pour contrôler un territoire très riche en minéraux.

Selon le réseau missionnaire « Paix pour le Congo » et certains observateurs de la situation sociopolitique du Nord Kivu, les attaques actuelles seraient perpétrées par des assaillants qui se cachent, comme toujours, sous la marque FDLR, et feraient partie d’une des dernières étapes de la guerre d’occupation du Nord-Kivu, pour arriver enfin à l’occupation effective.

Il faut noter que depuis 2007, un tiers de la population du Nord-Kivu a été évacuée et vit dans des camps de fortune loin des villages. Pour les observateurs, la prochaine étape semble donc être le repeuplement des villages abandonnés par les congolais en faveur de nouveaux arrivés et l’ouverture des mines de coltan qui se trouveraient à proximité des villages, actuelles cibles des incendies. (source : Agence Fides)


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