Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 juin 2009 (semaine 24)
 

-
2009-06-11 -
L'ÉGLISE EST EXIGEANTE ENVERS LES SÉMINARISTES


Le samedi 6 juin, Benoît XVI recevait les membres de la Communauté du Séminaire pontifical français de Rome, chargés par les évêques français d'assurer la continuation de sa direction après le départ de la Congrégation du Saint-Esprit.

" Nous devons, a tout d'abord dit le Pape, rendre grâce au Seigneur pour le labeur accompli dans cette institution où, depuis son ouverture, près de 5000 séminaristes ou jeunes prêtres ont été préparés à leur future vocation. En saluant le travail des membres de la Congrégation du Saint-Esprit, Pères et Frères, je souhaite confier d'une manière particulière au Seigneur les apostolats que la Congrégation fondée par le vénérable Père Liberman conserve et développe à travers le monde - et plus particulièrement en Afrique - à partir de son charisme qui n'a rien perdu de sa force et de sa justesse. Puisse le Seigneur bénir la Congrégation et ses missions.

" La tâche de former des prêtres est une mission délicate. La formation proposée au séminaire est exigeante, car c'est une portion du peuple de Dieu qui sera confié à la sollicitude pastorale des futurs prêtres, ce peuple que le Christ a sauvé et pour lequel il a donné sa vie.

" Il est bon que les séminaristes se souviennent que si l'Église se montre exigeante avec eux, c'est parce qu'ils devront prendre soin de ceux que le Christ s'est si chèrement acquis. Les aptitudes demandées aux futurs prêtres sont nombreuses : la maturité humaine, les qualités spirituelles, le zèle apostolique, la rigueur intellectuelle.

" Pour atteindre ces vertus, les candidats au sacerdoce doivent pouvoir non seulement en être les témoins chez leurs formateurs, mais plus encore ils doivent pouvoir être les premiers bénéficiaires de ces qualités vécues et dispensées par ceux qui ont la charge de les faire grandir.

" C'est une loi de notre humanité et de notre foi que nous ne soyons capables, le plus souvent, de donner que ce que nous avons au préalable reçu de Dieu à travers les médiations ecclésiales et humaines qu'il a instituées. Qui reçoit charge de discernement et de formation doit se rappeler que l'espérance qu'il a pour les autres, est en premier lieu un devoir pour lui-même.

" Ce passage de témoin coïncide avec le début de l'année du Sacerdoce. C'est une grâce pour la nouvelle équipe de prêtres formateurs réunie par la Conférence des Évêques de France. Alors qu'elle reçoit sa mission, il lui est donné, comme à toute l'Église, la possibilité de scruter plus profondément l'identité du prêtre, mystère de grâce et de miséricorde.

" Il me plaît ici de citer l'éminente personnalité que fut le Cardinal Suhard, disant à propos des ministres du Christ : « Eternel paradoxe du prêtre. Il porte en lui les contraires. Il concilie, au prix de sa vie, la fidélité à Dieu et la fidélité à l'homme. Il a l'air pauvre et sans force... Il n'a en mains ni les moyens politiques, ni les ressources financières, ni la force des armes, dont d'autres se servent pour conquérir la terre. Sa force à lui, c'est d'être désarmé et de 'pouvoir tout en Celui qui le fortifie' ».

" Puissent ces paroles qui évoquent si bien la figure du saint Curé d'Ars retentir comme un appel vocationnel pour de nombreux jeunes chrétiens de France qui désirent une vie utile et féconde pour servir l'amour de Dieu.

" La particularité du Séminaire français est d'être situé dans la ville de Pierre ; pour reprendre le voeu de Paul VI dans son discours aux anciens du Séminaire français, 11 septembre 1968, je souhaite qu'au cours de leur séjour à Rome, les séminaristes puissent de façon privilégiée se familiariser avec l'histoire de l'Église, découvrir l'ampleur de sa catholicité et sa vivante unité autour du successeur de Pierre et qu'ainsi soit à jamais fixé en leur coeur de pasteur l'amour de l'Église." (source : VIS)

Retour aux dépêches