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du 8 au 11 juin 2009 (semaine 24)
 

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2009-06-11
POUR FAIRE LE POINT DE LA SITUATION

Le 10 juin, à l’occasion de leur réunion mensuelle, les 15 cardinaux membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi ont travaillé sur un texte visant à préciser le cadre du dialogue doctrinal à mener avec la Fraternité Saint-Pie X.

De part et d’autre, cependant, les experts chargés de ce dialogue ne sont pas encore nommés et l’attitude de la Fraternité, dit-on à Rome, risque de mettre à mal l’ouverture du dialogue voulu par Benoît XVI.

Il s’agit, en effet, de traiter désormais des problèmes doctrinaux et théologiques, à commencer par “l’acceptation du Concile
Vatican II et du magistère post-conciliaire des papes“. Les évêques allemands d'ailleurs demandent que ces questions soient abordées sans tarder.

Dans une lettre adressée aux évêques du monde entier à propos de la crise intégriste, rendue publique le 12 mars dernier, Benoît XVI tenait à rappeler que “tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Eglise, et ses ministres - même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique - n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Eglise“.

Dans les milieux proches du Vatican, l'on croit savoir que le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, a été reçu le 5 juin dernier à la Congrégation pour la doctrine de la foi, sans doute pour aorder la mise en place de la commission de dialogue. Si la liste des experts en charge du dialogue, de part et d’autre, ne semble pas formellement définie, certains théologiens pourraient être appelés à prendre place dans la commission de dialogue.

C’est notamment le cas, du côté de Rome, du religieux dominicain suisse, le P. Charles Morerod, récemment nommé secrétaire général de la Commission théologique internationale et consulteur de la Congrégation pour la doctrinede la foi.

Du côté intégriste, ce pourrait être l’abbé Grégoire Celier, co-auteur d’un récent ouvrage sur Benoît XVI et les
traditionalistes. Les deux hommes, en février 2008, avaient d’ailleurs débattu sur l’autorité du Concile Vatican II lors d’une réunion du GREC, le Groupe de rencontre entre catholiques.

Le dialogue qui doit désormais s’ouvrir entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X devrait être prochainement plus amplement défini par Benoît XVI. Ce qui pourrait se faire au début du mois de juillet, au moment du départ à la retraite du cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei, jusque là chargé de ce dialogue.

Rappelons que la Fraternité Saint-Pie X s’apprête à ordonner de nouveaux prêtres fin juin etque ces ordinations sont considérées, à Rome, comme un nouveau défi à l’autorité du Pape, après la récente ordinations de diacres. “Le Pape avait déjà demandé à Mgr Fellay de ne pas ordonner de diacres, mais il l’a fait“, note-t-on avec amertume à la Commission Ecclesia Dei. (source : Apic)


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